Qui veut abattre le procureur Alaba Fall ?  

L'affaire Alaba Fall a été le dossier qui a capté toute l'attention de l'opinion et des média gabonais durant la saison sèche.
Selon les source Infosplusgabon du 1er aout - La convocation pour audition par la Direction générale des recherches ( de cinq membres de la coalition "Publiez ce que vous payez (PWYP)" a révélé, —selon Marc Ona Essangui, Coordinateur de la coalition gabonaise de PCQVP et membre du comité multipartite chargé de la mise en œuvre au Gabon de l’Initiative de Transparence des Industries Extractives (ITIE) —la mise en cause de l’impartialité du Procureur de la République dont les relevés d’identité bancaires rendus publics ont été distribués aux avocats et magistrats au palais de justice de Libreville et plus tard à la presse.

Ces relevés bancaires se sont retrouvés ensuite dans les rédactions des medias gabonais puis sur internet au grand mécontentement de M. Alaba Fall. L’un des relevés montre un mouvement de « 300 millions de francs CFA qui auraient été déposés en espèce et en l’espace de deux jours dans ce compte », précise le communiqué de presse de la coalition PWYP qui porte en référence sur l’affaire Bosco Alaba Fall / BGFIBANK. Les 5 membres de la coalition seraient victimes d’une campagne d’intimidation opérée par le procureur de la République Bosco Alaba Fall via la police et la gendarmerie après la demande d’explication par la coalition d’étranges mouvements de fonds sur son compte bancaire domicilié à Libreville à la Banque gabonaise et française internationale (BGFIBANK). Selon Marc Ona Essangui Esangui, interrogé jeudi par Infosplusgabon et l’agence Reuters, « la conseillère clientèle de BGFIBANK, Marlène Rapontchombo, aurait imprimé ces relevés du compte bancaire du Procureur de la République en dehors des heures ouvrables ». « Il y a là certes violation du secret bancaire mais le procureur doit être entendu. Ce sont des révélations d’une extrême gravité qui sont aussi portées sur la personne qui incarne l’autorité du ministère public au tribunal et la défense de la société », rapporte M. Ona Essangui. « Le Gabon est engagé dans un processus de lutte contre la corruption et l’affaire qui oppose Alaba Fall et la BGFIBANK est révélatrice de la corruption qui règne dans les milieux gabonais (...). Il doit faire la lumière sur les mouvements d’argent sur son compte et que Mme Rapontchombo soit libérée (...) », a poursuivi M. Ona Essangui. "Nous avons été convoqués une première fois et seulement trois d’entre nous se sont présentés. Il s’agit de Marc Ona Essangui, Christian Abiaghe Ngomo, et Alain Moupopa. Les deux autres, Brice Elvis Djodji et George Mpaga ne se sont pas présentés à l’interrogatoire. Une autre convocation aura lieu pour une deuxième phase d’entretien avec la police », a déclaré Ona Essangui. Après avoir pris connaissance des relevés bancaires, l’un des membres de la coalition, Georges Mpaga, s’empressa lors d’une émission à la télévision de faire une déclaration sur l’une des chaînes de télévisions privées, le lundi dernier, demandant que le procureur justifie les mouvements sur son compte et qu’il démissionne avant d’assurer sa défense. Dans les heures qui ont suivi cette déclaration, le procureur se serait personnellement rendu à la télévision récupérer tous les enregistrements et les journalistes ont été menacés et convoqués par la Direction générale des recherches, rapporte-t-on. Il est important de noter que le procureur est arrivé à la station de télévision à bord d’une voiture banalisée et que les gendarmes qui l’accompagnaient n’ont pas daigné décliner leur identité. cela s’apparentait à un enlèvement,considèrent les membres de la coalition "Publiez ce que vous payez". L'hebdomadaire privé Le Nganga estimait en juillet que le procureur était victime d'une cabale en raison de son action contre la corruption. Selon cette publication les sommes d'argent proviennent "du patrimoine immobilier " du procureur, mais aussi de "subventions" destinées à une équipe de handball et de "largesses" du président gabonais Omar Bongo, parent du procureur.

Dans leur plainte, le ROLBG et deux autres ONG, Brainforest et Afrique Horizons , affirment n'avoir "pas de doute sur l'authenticité des relevés" bancaires. "Les avoirs de M. Fall ont connu un accroissement subit et vertigineux qui ne pouvait qu'attirer notre curiosité", expliquent encore ces organisations, évoquant aussi des "violations du règlement bancaire".

Ce feuilleton judiciaire ressemble bien a une affaire d'État.Mr le procureur serait il atteint du symptôme Nietzschien à force de trop combattre le dragon on devient dragon? A vous de réagir laissez un commentaire ou envoyez votre réponse à gaboncultura@hotmail.com, nous les publierons pour vous tout en gardant votre anonymat

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