Parole de vivant d' Auguste Moussirou-Mouyama  


Dans Parole de vivant, l’écrivain gabonais Auguste Moussirou-Mouyama présente une république où sévit l’implacable loi de la « sécurité intérieure ». Rentré dans son pays pour se faire soigner, l’étudiant James Ytsia-Moon est arrêté à l’aéroport de Suakopmund, la capitale du Demi-pays. Ce pays est dans un état d’urgence depuis qu’un nganga (un sorcier) avait dit au leader qu’un complot était ourdi contre lui de l’étranger. Fait prisonnier, James Ytsia-Moon va connaître l’arbitraire policier avec Van der Volk et l’arbitraire de la justice. Le Demi-pays est en somme un pays des arbitraires qui provoquent la morts de plusieurs personnes dont la grand-mère du personnage principal. Curieusement ce Demi-pays semble désigner une certaine Afrique. Auguste Moussirou-Nouyama présente un système où l’homme politique n’a aucune faculté à produire les « grandes choses ». Il y a au contraire une tendance à commettre les grands crimes : « Il (Van der Volk) avait dit à ses soldats : “raclez les bas des clairières, fouillez le fond des forets et qu’il ne reste aucun homme debout, aucune femme qui bouge, aucun enfant qui vive.” Et l’armée de l’Empire obéit aux ordres de Van der Volk. Soixante mille morts et beaucoup d’os indénombrables dans la poussière, ce n’était pas si grave. »

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