Peut ont encore sauver l'école au Gabon?  

Depuis plusieurs décennies, à chaque rentrée scolaire, les syndicats de l'éducation donnent des insomnies aux parents d'élèves gabonais, la dernière en date est bien celle du 21 octobre. Il a encore fallu la soit disante "bonne volonté du chef de l'État" pour que cette crise soit débloquée.

Koaci rapportait que les revendications des syndicats sont : "L'harmonisation des salaires entre les enseignants recrutés avant et après 1991. Les enseignants s’insurgent contre le fait que certains d’entre eux sont mal rémunérés alors qu’ils disposent des mêmes diplômes que certains de leurs collègues. Ils ajoutent à leur plateforme revendicative la régularisation des situations administratives de certains d’entre eux".

Chaque contestation au Gabon donne lieu
à un décaissement d'argent ce qui n'est pas normal, nuisible à la planification et à la bonne gouvernance, pour ce dernier cas 2,5 milliards vont être débloqués par le Gouvernement.

Les problèmes de l'éducation sont multiples, profonds et ne peuvent pas se régler d'un coup de baguette magique voir même au cours d'un mandat électif.
Parmi les facteurs de cette crise il y a la dégradation des infrastructures scolaires, l'amplification des conflits entre élèves, syndicats et administrations, les effectifs pl
éthoriques dans les salles de classes et le niveau de certains enseignants.

Pour répondre a la question comment
peut ont encore sauver l'école au Gabon?
Il faut que l'État cesse sa gestion de parer au plus urgent, sa gestion du tic au tac, d'ici et maintenant comme si les problèmes étaient des sujets séparés, l'Etat cesse ses règlements politiques, et privilège plutôt un règlement rationnel et en profondeur. Le gouvernement doit élaborer avec les différents partenaires éducatifs une programmation qui tient compte de l'ensemble des besoins du secteurs éducatifs à long terme .

Il faut arrêter les nombreux remaniements
à la tête du département de l'éducation, depuis 1990 il y a eu plusieurs ministres qui ont defilés à la tête de ce ministère. Il suffit que le ministre soit fang pour que toute l'administration le devienne aussi, il en est de même pour toutes les autres ethnies du Gabon (toute vérité n'est pas bonne à dire). Chaque ministre promu emmenant toute la tribu de la province ce qui provoque une cassure et instabilité au sein de cette institution et la non réalisation des reformes en cours.

De plus s'assurer que l'argent débloqué soit utilisé aux fins utiles et non détournés par nos bangadeaux.

En outre, renfoncer l'autorité des IDEA en leurs donnant plus de moyens.

Pour terminer il faut que l'école cesse de relever du seul domaine du gouvernement, il faut que l'école gabonaise soit un entrecroisement des pouvoirs publics, associations d'élèves,
collectivités locales et syndicats.
Il faut que tout le monde s'intéresse à l'école gabonaise ,en particulier les parents d'élèves. Qu'on arrête de privilégier les seuls discours qui viennent des syndicats et du bord de mer afin d' arriver à des solutions durables.

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