Affaire d'Etat  

Les trois leaders d'ONG gabonaises, un journaliste et un gendarme interpelés fin décembre et accusés notamment de "propagande", ont été placés en liberté provisoire lundi soir à Libreville, a annoncé mardi leur avocat à l'AFP. "Tous les cinq ont été libérés hier (lundi) soir. Mais c'est juste une liberté provisoire. La procédure est encore pendante au cabinet du premier juge d'instruction", a déclaré Me Ruphin Nkoulou Ondo.

Selon Me Nkoulou Ondo, la mise en liberté provisoire a été ordonnée par le procureur de la République à la suite d'une requête de l'avocat évoquant notamment "l'état de santé très, très précaire" de certains de ses clients.

Parmi les cinq hommes, figurent Marc Ona et Georges Mpaga, leaders d'ONG et figures de la société civile gabonaise, ainsi que Gregory Ngbwa Mintsa, un Gabonais associé à une plainte d'ONG françaises visant les présidents gabonais, congolais et équato-guinéen.

Sont également concernés Gaston Asséko, journaliste et directeur technique de la radio privée catholique Sainte-Marie, et Jean Poaty, un gendarme.

Tous avaient été placés sous mandat de dépôt le 7 janvier, après avoir été inculpés de "détention d'un document en vue de sa diffusion dans un but de propagande" et "propagande orale ou écrite en vue de l'incitation à la révolte contre les autorités", des délits passibles de 5 ans de prison et 250.000 FCFA d'amende (380 euros).

Leur mise en détention a suscité de vives protestations de la part d'ONG et Libreville avait empêché un avocat français, Me Thierry Lévy, de se rendre sur place pour assurer leur défense.

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