Liste du nouveau gouvernement  

 Premier ministre, Chef du gouvernement Nouveau, Raymond Ndong Sima
MINISTRES
Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, des Droits Humains et des Relations avec les Institutions Constitutionnelles, Porte Parole du Gouvernement : Ida Reteno Assonouet (inchangé)
Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Internationale, de la Francophonie, Chargé du NEPAD et de l’Intégration Régionale : Emmanuel Issozet Ngondet (muté, anciennement au Budget)
Ministre de la Santé : Léon Nzouba (Muté, anciennement à l’Équipement)
Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et du Développement Rural : Julien Nkoghe Békalé (Muté, anciennement aux Transports)
Ministre de la Promotion des Investissements, des Travaux Publics, des Transports, de l’Habitat et du tourisme, chargé de l’aménagement du territoire : Magloire Ngambia (muté, anciennement à l’Économie)
Ministre de l’Economie Numérique, de la Communication, et de la Poste : Blaise Louembé (muté, anciennement à l’Habitat et l’urbanisme)
Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et Technique et de la Formation Professionnelle, Chargé de la Culture, de la Jeunesse et des Sports : Séraphin Moundounga (inchangé)
Ministre des Eaux et Forêts : Gabriel Tchango (Entrant)
Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Artisanat et du Commerce : Fidèle Mengué M’Engoua (Entrant)
Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de l’Immigration et de la Décentralisation : Jean François Ndongou (Inchangé)
Ministre de la Défense Nationale : Ruffin Pacôme Ondzounga (inchangé)
Ministre de la Famille et des Affaires Sociales : Honorine Nzet Bithégué (Entrant)
Ministre de l’Industrie et des Mines : Régis Immongault Tatagani (Muté, anciennement à l’Énergie)
Ministre de l’Économie, de l’Emploi et du Développement Durable : Luc Oyoubi (Entrant)
Ministre du Budget, des Comptes Publics et de la Fonction Publique : Christiane Rose Ossouka Raponda (Entrante)
Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Ressources Hydrauliques : Étienne Ngoubou (Entrant)
MINISTRES DÉLÉGUÉS
Ministre Délégué auprès du Premier Ministre, Chargé de la Réforme de l’État : Calixte Isidore Nsié (Entrant)
Ministre Délégué auprès du Ministre des Affaires Étrangères, Chargé du NEPAD et de l’Intégration Régionale : Dominique Nguieno (Entrant)
Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et du Développement Rural : Célestine Oguewa Ba (Entrante)
Ministre Délégué auprès du Ministre de la Santé : Alice Bikissa Nembe (Entrante)
Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Intérieur, Chargé de la Sécurité : Aimé Popa Ntzoutsi Mouyama (Entrant)
Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Économie Numérique, de la Communication et de la Poste : Françoise Assengone Obame (Mutée, anciennement au Tourisme)
Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur , de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle Chargé de la Culture, de la Jeunesse et des Sports : Ernest Walker Oninwin (Inchangé sauf sports)
Ministre Délégué auprès du Ministre du Budget, Chargé de la Fonction Publique : Raphaël Ngazouzet (Muté, anciennement à la Francophonie)
Ministre Délégué auprès du Ministre de la Promotion des Investissements, Chargé des Transports : Jean Emmanuel Bié (Entrant)
Ministre Délégué auprès du Ministre de la Promotion des Investissements, des infrastructures, Chargé de l’Habitat : Christiane Lekat (Entrante)
Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur, Chargé de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle : Paulette Mounguengui (Entrante)
Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie de l’Emploi et du Développement Durable : Désiré Guédon (Entrant)

AddThis Social Bookmark Button

Dos au mur, le président Wade  


 Dos au mur, le président Wade est obligé de nouer des alliances pour gagner le frontal contre Macky Sall. C’est à dessein qu’il a fait des propositions alléchantes à Idrissa Seck pour décrocher son soutien au second tour.

Les jeux sont ouverts. Et le président sortant qui est dans la posture d’un lion blessé ne compte pas se laisser faire. Le candidat des Fal2012 qui sort vainqueur du premier tour avec un score de 35% n’a pas pour autant remporté l’élection présidentielle. Il en découdra au second tour avec Macky Sall. Mais il a besoin de renforts pour rempiler à la tête du pays. Et Idrissa Seck est bien placé pour lui donner les points qui lui manquent pour réaliser son rêve.
Ayant compris cela, le président Wade est disposé à faire d’alléchantes propositions au maire de Thiès. Selon le quotidien l’As, Wade est prêt à lâcher du lest en cédant le fauteuil de vice-président à l’ancien premier ministre. Ce n’est pas tout car selon nos amis du quotidien l’As parcouru par Setal.net, le père de Karim Wade se retirera au bout de deux ans pour donner les coudées franches à Idy qui héritera ainsi du Pds et du pouvoir.

AddThis Social Bookmark Button

Qui sera le futur président du Sénegal?  

Abdoulaye Wade et Macky Sall


AddThis Social Bookmark Button

Présidentielle: Sur quels critères doit porter le choix du peuple ?  

Plus que quelques heures avant le début du scrutin présidentiel. Les discussions vont bon train. Beaucoup sont encore indécis dans choix. Car jamais, une élection n’a suscité autant d’engouement, autant d’incertitude sur son issue. L’élection que nous allons entamée demain devrait constituer un tournant décisif dans l’histoire du peuple sénégalais, un peuple qui veut désormais prendre son destin en main.
Peuple sénégalais, votez utile !
Notons pour commencer que le choix des dirigeants ou des animateurs politiques par le peuple doit s’opérer selon la conscience. Cette dernière est la voie intérieure qui nous enjoint, au moment opportun, d’accomplir le bien et d’éviter le mal.
Avec ces élections, le moment est venu pour le peuple de voter utile en choisissant les personnes crédibles et soucieuses de la satisfaction des besoins de la patrie et de faire de notre pays, la locomotive du développement. Pour faire ce bon choix, nous vous invitons à ne pas aller chercher loin des hypothétiques ‘’ sauveurs du peuple’’. Prenez en main votre propre destinée et regardez autour de vous, dans vos rues, vos villages, vos quartiers, vos groupements, vos secteurs, vos communes, vos villes et vos districts, les personnes que vous connaissez pour leur compétence et leur sens du bien commun et choisissez-les.
Méfiez-vous des pêcheurs des voix dont vous ignorez le passé, car leurs discours démagogiques cachent très souvent une nature égocentrique et une compétence douteuse. Ne vous faites pas à nouveau avoir par ceux-là mêmes qui ont contribué en tant que prédateurs à détruire l’économie du pays.
Abstenez-vous surtout de donner vos voix aux corrupteurs de tous genres spécialistes de la politique des dons. Demandez-leur pourquoi leur soudaine générosité ne se manifeste qu’à l’approche des échéances électorales et si leurs dons pourront résoudre tous les problèmes auxquelles vous devez faire face chaque jour.
Sur quels critères devrait porter ce choix ?
Comme premier critère de choix, nous pensons que cet homme dont la vocation sera de présider aux destinées de la nation, devrait être un leader, quelqu’un qu’on a toujours envie de suivre et d’écouter.
Le Président de la République doit être au dessus des partis politiques. Son efficacité est donc garantie par l’indépendance ce qui exclut un engagement quelconque envers un parti.
La volonté d’être utile, d’incarner une vraie chance pour son pays tout en gardant une forme d’humilité ou de détachement vis à vis de la notion de pouvoir déstabilisatrice à titre personnel est pour moi essentielle. Ce qui veut dire qu’il n’aura pas à « mener son peuple » mais les écouter et les accompagner. Il n’a rien à offrir mais doit remplir les obligations qui découlent de son mandat.
Prétendre régenter un peuple en un instant serait un acte de démence disait Napoléon. Le génie de l’ouvrier doit être de savoir employer les matériaux qu’il a sous la main.
Le Président doit incarner la nation. Il ne doit pas ignorer que les traces de son action seront inscrites dans l’histoire de la nation.
Le Chef de l’Etat doit être discret. Il ne doit pas se mêler aux détails mais s’en tenir à de grandes directives. Il doit avoir une bonne lecture des sujets comme : les problèmes militaires, financiers, éducatifs, et sociaux. Il doit avoir une ouverture d’esprit qui doit lui permettre de trouver un consensus avec l’opposition sur certains sujets sensibles.
En effet, il s’agira de passer au crible les différentes qualités morales, techniques ou intellectuelles qui se rapportent à l’exercice du pouvoir exécutif. En effet, ce qui distingue l’homme d’Etat de l’homme politique, c’est qu’il s’inscrit en permanence dans l’action et dans la responsabilité.
Précisons aussi et surtout que la politique doit rechercher à régler les différends par le dialogue et la persuasion, non par la force ou une certaine forme de violence. Le courage d’un Président de la République ne doit être envisagé que dans le sens d’une résistance aux pressions, qu’il s’agisse de pressions extérieures avec les rapports de force géopolitiques ou de pressions intérieures face aux divers groupes d’influence et surtout face à l’opinion publique.
Les responsables politiques doivent demeurer des représentants du peuple chargés d’écouter puis de synthétiser leurs préoccupations et d’appliquer la politique qu’ils désirent. Les élections permettant de choisir celui qui est le plus en phase avec l’opinion.
Seulement, on peut mener une très mauvaise politique avec tous les bons sentiments, tout le courage et toute la volonté du monde si l’analyse initiale est erronée. C’est en particulier pour cela que les leaders socio-démocrates traversent une période de crise puisque leur postulat de base d’un progrès conjoint de la démocratie, de l’économie et du social est mis en défaut par la mondialisation.
Un Chef d’Etat digne de ce nom doit comprendre les hypothèses utilisées dans les modèles que lui présentent les économistes comme il doit connaître personnellement les souffrances et les aspirations des principales composantes de la population. Il doit éviter de réduire la politique à une simple science sociale mais doit se baser sur son expérience, sa compétence et sa culture personnelle pour choisir le cap à suivre pour le pays.
En effet, si l’on ne peut rien pour le pouvoir d’achat à court terme face à l’envolée du prix des matières premières, on peut mettre en œuvre des politiques qui en rendent le pays moins dépendant, qu’il s’agisse de produire soi-même son énergie, de favoriser les économies d’énergie ou les filières de recyclage. S’il veut être exigeant envers son peuple, il doit se montrer exemplaire et servir de « bouclier moral » à l’ensemble de son gouvernement. Quels que soient les moyens et les chemins employés, le peuple doit en effet être convaincu de la sincérité et de la justesse des fins poursuivies.
Enfin, le Chef d’État doit donc réussir à fondre ses intérêts dans ceux de l’État, en revenant à cette belle définition de la politique « faire passer le souci du monde avant le souci de soi ».
Serigne Samba Ndiaye : Enseignant, Phytothérapeute : site web : www.sambamara.com

AddThis Social Bookmark Button

Les parents doivent prendre leur responsabilité face à la déviance de la jeunesse!  

« A-t-on cessé de transmettre notre culture aux nouvelles générations ? » L’éducation tient une place considérable dans toutes les sociétés. C’est par elle que celles-ci s’appliquent à maintenir vivant et à affirmer leur idéal à imposer leur table de valeurs. Même si l’école est née pour suppléer à l’insuffisance des familles face au développement constant de la civilisation et à l’élargissement des connaissances, l’éducation a toujours existé sous une forme ou sous une autre.
De son côté, l’enseignement traditionnel a toujours préconisé l’éducation physique et spirituelle de l’enfant, afin de favoriser en lui l’apparition des aptitudes fondamentales qui font la grandeur de la personne et de l’aider à trouver son équilibre au sein des forces qui habitent en lui et dans le monde environnant.
Eduquer, c’est transmettre une culture
Il n’y a pas d’être humain sans culture. Alexandre Soljenitsyne, Prix Nobel de littérature, adopte deux définitions du mot culture. « La première établit une distinction entre la civilisation, entendue comme façonnement du milieu, des conditions d’existence, et la culture, façonnement de la vie intérieure de l’homme, de son âme. Selon la seconde, la culture est l’ensemble de tout ce qui a été réalisé dans le domaine de l’activité intellectuelle, de la conception du monde, de l’éthique et de l’esthétique. Ces deux définitions se rejoignent, nous le voyons, pour témoigner que l’essentiel, dans la culture, est le développement, l’enrichissement, le perfectionnement de la vie non matérielle. » « La culture serve de guide à l’individu pendant toute la vie. Il lui faudra, en permanence, s’adapter à de nouveaux modèles et se libérer des anciens qui perdent de leur efficacité à mesure que son rôle dans la société de modifie. Ainsi, passer du statut d’enfant à celui de père ou de mère, d’oncle ou de tante, comme passer du rôle de parents à celui de grands-parents, exige des changements qui sont d’autant moins intégrés que l’individu les a moins observés dans son entourage. L’éducation fournit un irremplaçable système de valeurs qui déterminent les attitudes et les comportements. »
Un enfant a nécessairement besoin de repères
Après une période de fusion avec sa mère, l’enfant a besoin de la présence et de l’affection de ses deux parents, d’autonomie et d’échanges avec son environnement. Pour le protéger, les parents doivent baliser l’espace où il se déplace par des interdits. Il prend d’ailleurs conscience qu’il existe des limites à ne pas franchir. Quand les raisons de l’interdiction lui sont clairement expliquées, il sait ce qu’il peut faire et se sent, à la fois, plus libre et plus en sécurité. Pour se construire, l’enfant a besoin de l’autorité parentale pour mettre ses désirs en accord avec la réalité et connaître ses propres ressources. Pour édifier sa conscience, les principes moraux doivent lui être enseignés et il doit apprendre à les respecter. Les enfants qui grandissent sans contraintes deviennent égoïstes, violents et parfois délinquants car, ils manquent de repères.
Quelle évolution l’éducation a prise ?
Autrefois, l’enfant était le porteur des projets et des valeurs de la société. La famille transmettait une raison de vivre, un sens à la vie. La sexualité est gérée en fonction des valeurs qui conduisent nos vies et expriment les motivations profondes qui sont les nôtres. Aujourd’hui, la confusion personnelle dans laquelle vivent de nombreux parents rend difficile la transmission des valeurs créatrices de sens. Les jeunes sont les premiers à subir les conséquences d’un manque de maturité de nombreux parents. Comme les adultes, et encore plus qu’eux, les jeunes ont un problème pour assumer leur sexualité. La grande nouveauté est que, dès le jeune âge, l’enfant échappe de plus en plus à l’influence de sa famille (…). Même s’il a la chance de vivre dans une famille saine et équilibrée, il passera plus de la moitié de son temps au-dehors : école, terrain de jeux, avec les voisins, au milieux d’un groupe ou dans la rue.(…) L’éducation se fait autant, sinon plus, en dehors de la famille dans des milieux sur lesquels les parents n’ont pas, ou peu, de contrôle et dont quelquefois ils se désintéressent. Alors : Une nouvelle situation se crée et les parents sont les premiers désarçonnés, n’arrivant pas toujours à relier les différentes composantes de la réalité sociale. Les problèmes posés par l’éducation des enfants et les déviances de la jeunesse sont la conséquence de la non maîtrise de ce paysage social et culturel éclaté où les médias occupent une grande place. La question que beaucoup de jeunes essayent de solutionner par eux-mêmes, à travers des comportements appelés marginaux, est en fait une recherche de sens. (…) C’est le problème de la responsabilité des parents qui est posée.
Sachez que l’adolescence est une période difficile
Beaucoup de parents essaient de trouver une réponse à cette question : "Dans le monde d’aujourd’hui, comment éduquer mon enfant qui débute son adolescence ?" Selon un proverbe africain « Si le rythme du tam-tam change, le pas de danse doit s’y adapter. Des psychologues et des médecins se sont spécialisés pour assurer le suivi des adolescents en difficulté ; il m’a paru utile de citer quelques-unes de leurs remarques afin que des parents puissent bénéficier de leur expérience et de leur compétence. « L’adolescent a besoin de couper le cordon ombilical avec ses parents… d’où l’incompréhension des parents dépossédés de leurs enfants et menacés par ces nouveaux adultes. Obligé de se détourner de leurs parents, l’adolescent va se lancer, hors de la constellation familiale, dans une quête d’objet d’amour qui n’est rien d’autre qu’une quête de soi-même. Les jeunes ont un fort désir d’autonomie mais la liberté a des limites ! Selon un proverbe bambara : « L’enfant aime la liberté, il en est la première victime. » La liberté a des limites ! « C’est l’éducation qui apprend son bon usage. La réalité montre que les adolescents ne cherchent pas n’importe quelle autonomie ! Ce n’est pas sortir de sa famille, mais faire preuve de conformisme, un conformisme à un autre groupe, son groupe d’âge, qui le guide dans ses attitudes vestimentaires et verbales, jusque y compris dans ses modes de pensées ! » Depuis quelques décennies, les adolescents ont leurs « mode, leur musique, leurs sports, leurs stars, leur langage, leurs loisirs » ; ils se regroupent entre eux et constituent un groupe social. Comme l’explique Boris Cyrulnik : « Quand on ne s’inscrit pas dans un circuit d’appartenance, le sentiment d’être soit devient flou. » Les anciens étaient de fins psychologues puisque, pour l’initiation, les jeunes formaient « un groupe social », selon leur âge et leur maturité psychique et mental.
Savez-vous qu’avec les nouveaux modes de vie, la durée de l’adolescence s’allonge. Commencée avec la puberté pour certains, elle prend fin quand le jeune a son autonomie sur le plan socio-économique, pour d’autres, en devenant parent à son tour, et pour l’OMS, en moyenne vers 25 ans. On constate qu’il existe un décalage entre les étapes du développement physique et de la vie sociale. Ce garçon de vingt-deux ans qui prépare le concours d’entrée dans une école d’ingénieurs est-il reconnu comme un adulte quand il retourne dans son village ? Quel désarroi pour ce jeune de 25 ans, sans emploi depuis la fin de ses études ! Malgré une bonne qualification, il reste dépendant financièrement de la famille et ne peut pas se marier.
Etre parent c’est vraiment une lourde tâche !
Tous les enfants savent bien profiter d’un moment d’inattention ou de fatigue d’un parent, pour faire « ce qui est défendu » ou obtenir une permission qui, à un autre moment, aurait été refusée. Et avec les changements rapides de la société, il existe un décalage entre l’éducation que les parents ont reçue et celle qu’ils devraient donner à leurs enfants. Comme le rappelle le proverbe malinké : « On ne peut faire son temps et le temps de son fils. » La fonction éducative s’apprend au fil des jours. Elle exige beaucoup d’amour et de patience avec un mélange de souplesse et de fermeté, d’autorité et de permissivité…sans oublier, une grande disponibilité du père et de la mère. Les jeunes ont besoin que l’un et l’autre consacrent du temps à les écouter pour comprendre les difficultés qu’ils rencontrent dans leur scolarité ou leur apprentissage personnel, leurs relations avec les camarades, garçons et filles, leurs inquiétudes pou l’avenir… Ils ont besoin d’être conseillés et, après leur avoir enseigné par l’exemple ce proverbe : « Le meilleur fétiche pour une bonne récolte, c’est une calebasse de sueur. » Les parents doivent leur faire confiance. Tous les gestes, les non-dits, les messages transmis par les comportements et les réflexions des parents participent à l’éducation et il est très important que l’un et l’autre soient en parfait accord sur les principes qui vont l’orienter. Leurs réflexions ont un sens très fort pour l’enfant, ils doivent donc mesurer leurs paroles quand ils les réprimandent. L’enfant se sent dévalorisé quand il entend : « Tu fais comme les voyous. », « Tu te comporte comme une bonne à rien. » Il faut être positif pour qu’il sente que ses parents l’aiment, lui pardonnent ses erreurs et désirent qu’il progresse. Il est plus efficace de lui faire remarquer : « Toi qui était si gentil d’habitude, je ne comprends pas pourquoi tu t’es comporté ainsi ! », « Tu es une petite fille si appliquée, alors pourquoi ce travail est-il mal fait ? » Un enfant doit apprendre ce qu’est la fatigue physique après l’effort. Il faut l’amener aussi à faire des efforts intellectuels en développant ses capacités de mémoire, d’observation, de compréhension, de réflexion, de comparaison et de jugement.
Comment guider et rassurer les adolescents ?
Comme l’écrivain Baden Powell qui a fondé le scoutisme : « L’enfant doit être l’acteur principal de son propre développement. Il faut s’appuyer sur les aspirations à grandir qu’il porte en lui. » Tout adulte qui, à un moment ou à un autre, a la responsabilité de la formation d’un jeune, doit l’aider à :
• Avoir de la volonté pour maîtriser son corps et ses pulsions.
• Développer la confiance en soi.
• Apprendre les principes de la vie en société.
• Connaître les valeurs morales et la nécessité de respecter un engagement.
• Comprendre que, toute la vie, il faut franchir des étapes et faire des choix.
• Se sentir responsables de ses comportements et de leurs conséquences, qu’elles soient prévisibles ou non.
• Avoir un esprit assez critique, pour ne pas se sentir obligés de faire ce que font les autres quand sa conscience s’y refuse, et savoir dire : « Non ».
• Dans ses relations, accepter les différences, respecter les désirs des autres et apprendre à exprimer ses sentiments.
• Préparer son avenir et préserver sa santé.
Pour transmettre les valeurs auxquelles ils sont attachés, les parents doivent, de plus en plus, pagayer à contre courant. Ce proverbe africain les y encourage : « Quand tous les gens vont dans le sens du courant, ça fait rire les crocodiles : ils n’ont qu’à ouvrir la gueule ! » Beaucoup de parents démissionnent, au lieu d’aider leurs enfants à forger leur personnalité et à faire un choix de vie personnelle. Comme les garçons ont parfois l’impression d’être « dépassés » par leur désir sexuel. C’est aux parents de leur demander de respecter les jeunes filles et de ne pas les considérer comme « un objet » ; elles sont des filles et des sœurs dont les tourments attristeraient toute une famille. Il est bien aussi de les prévenir qu’une expérience amoureuse décevante fausse l’image qu’ils devraient avoir de la féminité. Dans le milieu scolaire et sportif, la mixité est fréquente. Les aînés doivent expliquer aux filles comment se comporter pour être respecter : elles doivent éviter certains lieux (bars, dancings…), les tenues vestimentaires « provocantes », les mots grossiers, les conversations trop osées, les films dont le scénario est immoral ou amoral… et surtout, éviter les situations où il serait difficile de dire « Non ! » Elles sont nombreuses celles qui voulaient s’arrêter « avant », mais ce n’était plus possible. Ignorantes qu’elles étaient qu’ « il ne faut jamais mettre un loup dans la bergerie » !
Serigne Samba Ndiaye: Enseignant: site: www.sambamara.com

AddThis Social Bookmark Button