« Faire musique de tout bois »L’inventivité traditionnelle comme fondement d’une politique nationale de la musique au Gabon*  



À examiner la situation il y a seulement trente ans1, il faut bien admettre que la créativité musicale connaît un recul dramatique au Gabon. Inexistante à l’école, elle est réduite dans le contexte familial à la « consommation » de la radio, du magnétophone, de la télé, etc. À l’organologie traditionnelle variée et indivise (xylophone, harpe, sanza, etc.), se sont substitués les instruments importés, véhicules d’une tout autre logique sociale (piano, violon, saxophone, etc.)2. On assiste ainsi à l’émergence d’un élitisme et d’une privatisation qui tranchent avec la vision communautaire de nos sociétés rurales3. Comment remédier à cette dérive, autrement qu’en faisant appel aux mécanismes internes qui naguère garantissaient la vitalité de la musique traditionnelle ? Ils participeraient alors de cette « évolution » propre, de ce développement autocentré dont l’Afrique réclame de longtemps le modèle. C’est dans ce cadre, qu’à la suite de plusieurs observateurs, nous avons choisi d’isoler les concepts de potentialité et de polyvalence4. Ces deux concepts nous ont semblé non seulement à même d’expliciter le fonctionnement de la musique traditionnelle, mais aussi de prouver son adaptabilité à l’environnement contemporain, pluriethnique et multiculturel. Ils peuvent donc être à la base d’une réflexion sur les raisons et les moyens de concevoir une politique de la musique qui soit à la fois accessible à tous et garante de notre originalité culturelle.

Les fondements théoriques des plans d’action à venir

2Face à la problématique complexe que représente le développement en Afrique aujourd’hui, que les catalyseurs soient « des institutions ou des acteurs extérieurs [au] milieu » (Olivier de Sardan 1995 : 7), ou qu’ils relèvent de ce « quelque chose dont il faut chercher la réalité dans les populations concernées » (ibid.), il devrait être un préalable admis par tous que le milieu à développer porte en lui-même les germes de la société à accomplir. Concernant la mise en place d’une politique nationale de la musique au Gabon, il importe dès lors de se référer aux savoirs et principes dont nos sociétés actuelles sont les héritières. Dans ce sens, deux concepts nous ont semblé se détacher et constituer par leurs interrelations le foyer par excellence de créativité et de renouvellement de la musique traditionnelle. Ce sont la polyvalence et la potentialité. Nous devons donc les examiner et les approfondir, de façon à les convertir aux besoins d’une nation moderne, forte de ses divers patrimoines mais ouverte au dialogue des cultures.

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L'Afrique centrale est il maudit?  

Il ya lieu de se poser cette question quand on voit les resultats de l'afrique de l'ouest. L'afrique de l'ouest envisage memes de battre les pays de la zone australe.

Maigre bilan pour la Cemac

Publié le 18 avril 2012 à 02h38
Source - Jeune Afrique Air Cemac, passeport unique, fusion des Bourses... La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale semble avoir fait sienne la fameuse devise "Il est urgent de ne rien faire".
Douala, Yaoundé, Libreville... Empêché, depuis le 23 mars, de rejoindre son bureau au siège de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), à Bangui, Antoine Ntsimi est un président nomade. Et c’est entre le Cameroun, son pays d’origine, et le Gabon qu’il s’est replié depuis que François Bozizé, le chef de l’État centrafricain, lui a interdit de poser le pied à Bangui.
En fonction depuis mai 2007 et candidat à sa propre succession, Antoine Ntsimi achève donc son mandat de cinq ans dans la confusion. Joint par Jeune Afrique, il a refusé de « commenter des décisions de chefs d’État ». Dans son entourage, on indique que « l’institution est dans l’impasse » et que « c’est une crise gravissime ».
La Cemac n’avait pas besoin de cela. Les grands chantiers annoncés lors du sommet des chefs d’État à Bangui en janvier 2010 n’ont guère avancé. La compagnie régionale Air Cemac devait décoller avant l’été 2010, avec l’appui technique de South African Airways (SAA). Depuis ? Des artisans s’affairent à l’aménagement intérieur du siège d’Air Cemac, à Brazzaville, mais toujours pas d’avions en vue. Le 19 février dernier, les six États de l’organisation régionale et SAA ont même officialisé, via un communiqué, leur rupture : le géant sud-africain souhaitait en effet qu’Air Cemac s’installe à Douala, où le trafic aérien est plus dense. Le choix de Brazzaville, en 2010, l’a braqué et il a jeté l’éponge. « Une solution alternative [à SAA] est en négociation », affirme Jean-Marie Maguena, le vice-président de la Cemac en charge du dossier.
Dans l’entourage du président, on reconnaît volontiers que la crise est gravissime.
Autre projet vieux de dix ans : le passeport unique. Il devait être progressivement adopté à partir du 1er avril 2010. Mais ce n’est qu’en juillet 2011 que les derniers détails ont été arrêtés (armoiries, codes couleurs, passeports diplomatiques...), et des spécimens seraient prêts au Cameroun, au Gabon et en Guinée équatoriale uniquement.
Cale sèche aussi pour le rapprochement des Bourses de Libreville et de Douala, qui devait être effectif début 2011... Pour faire avancer le dossier, l’arbitrage de la Banque africaine de développement (BAD), qui a déjà débloqué 1 milliard de F CFA (1,5 million d’euros), a été requis. Enfin, le programme « Cemac 2025 : vers une économie régionale intégrée et émergente », présenté à Bangui, peine à... émerger. Ce n’est que dans deux mois que sera organisée sous la houlette de la Banque mondiale une table ronde avec les bailleurs de fonds pour trouver les 20 000 milliards de F CFA à mobiliser d’ici à 2025.

Les problemes de l'Afrique central absence de priorités,de serieux et taux élevés de corruption. Les peuples de la foret sont generalenmment moins discipline , moins travailleur que les peuples de la savane qui doivent se batter tous les jours pour survivre.


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Art et culture au Gabon  

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