hISTOIRE DE LA MUSIQUE  

La Sainte Cécile d’Ozimo Damas

Au Gabon, l’introduction, au début du siècle, de la guitare, de l’accordéon et des musiques d’importation (valse, polka, tango, etc...), le passage des musiciens antillais amateurs de biguine et de mazurka dans les années 1940/1950 puis l’influence de la rumba (cubaine et congolaise) diffusée par Radio Congo Belge marquent les créateurs des premières formations d’orchestration moderne du pays (la Radio Congo Belge était sensée donner des informations sur la Seconde Guerre mondiale aux Occidentaux vivant au Congo Kinsahasa, actuelle République Démocratique du Congo alors dénommé Congo Belge). Parmi ces précurseurs, la Sainte Cécile d’Ozimo Damas, père des compositeurs Claude et René, s’illustre par le titre Okolongo écrit en 1956.

Crise Economique et Poe

La rumba congolaise, plus proche des sensibilités culturelles des nationaux s’impose sur la scène musicale gabonaise, faisant de nombreux émules dont Hilarion Nguema, fondateur en 1962 du groupe Afro Success et auteur du tube Crise économique (1988). Son premier titre, Télégramma, fut écrit par Pierre Akendengue qui se fait lui-même connaître en 1966 avec Poe, une composition à la fois mélodique et rythmique chanté en « myéné ». Trois ans plus tard, il opère une véritable révolution musicale en lançant un nouveau style s’appuyant sur les choeurs à la structure proche des chants traditionnels et alliant rumba afro-cubaine, mazurka, jazz, rhythm’n blues et sonorités gabonaises comme le « ndjembé » et le « bwiti ». La sortie en 1974 de son album « Nandipo » produit par Pierre Barouh pour CBS internationalise ce courant urbain et transforme par sa recherche mélodique et ses textes incisifs et poétiques l’image du musicien africain considéré jusque-là comme un simple « ambianceur » et non comme un créateur à part entière.

Répertoire fang, bwiti, batéké et harpe ngonfi

Son style fera école avec des artistes tels Martin Rompavet, Pierre Claver Zeng devenu plus tard Ministre de la Culture et Marie-Josée Aziz I’nanga, inspirée par le patrimoine fang et une des premières femmes à intégrer une formation moderne.
Tandis que Patience Dabany popularise sur fond de rumba-zouk la culture « batéké » du Sud-Ouest du Gabon, divers artistes suivront la voie de Pierre Akendengue dans les années 1980 dont Vickoss Ekondo qui diffuse le « bwiti » et le « ngounyé » et Onoye Sissai (accordéoniste, percussionniste) qui tente de populariser le « ngonfi » (une harpe à huit cordes).
Plusieurs autres créateurs ou groupes s’adonnent à la variété, à la rumba-rock, au soukouss et à l’afro-zouk : Oliver Ngoma, réalisateur à la télévision gabonaise, Chriss, Evizo Stars, Obaka, Trompettes de Jericho, Loco Stars et Ave Stars, Gabriel Ossoulouh, Ondo Mabele, Afféné, Angèle Assélé, Mackjoss, Paola, Alexandre Sambat, Pierre Emboni, Teke-Teke, Djoud, Campo Santo, Movaizhalaine, Ibis, Agape, Marie-Colombe, Mt Carmel....

Annie Flore Batchiellilys : la grande voix du Gabon

Tandis que Big Joé, Cia Posse-X, Vibration et Ras Kombica assurent la scène rap, reggae et raggamuffin, François Ngwa, exploite diverses musiques du pays (myéné, eshira, fang), d’Afrique du Sud (mbaqanga) et d’Occident (house, funk, rock) et Annie Flore Batchiellilys, une des grandes voix de la musique gabonaise est révélée en 2002 par l’album Diboty qui laisse entendre sur fond d’afro-folk les musiques du peuple punu.

par Nago Seck 11 mai 2007 - © Afrisson

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Les dix plus riches présidents  

LES DIX PLUS RICHES


Chaque année, la revue américaine Forbes établit un palmarès des dirigeants politiques les plus fortunés de la planète. La présence de Fidel Castro dans celui qui a été publié en mai a suscité de vives protestations à La Havane.
*Le roi Abdallah d'Arabie saoudite
21 milliards de dollars (16,3 milliards d'euros)

*Le sultan de Brunei, Bolkiah Hassanal
20 milliards de dollars (15,6 milliards d'euros)

*Le cheikh Khalifa ibn Zayid al-Nahyan, émir d'Abou Dhabi et président de la fédération des Emirats arabes unis
19 milliards de dollars (14,8 milliards d'euros)

*Le cheikh Mohammed ben Rashid al-Maktoum, émir de Dubaï
14 milliards de dollars (10,9 milliards d'euros)

*Le prince de Liechtenstein, Hans-Adam II
4 milliards de dollars (3,1 milliards d'euros)

*Le prince Albert II de Monaco
1 milliard de dollars (780 millions d'euros)

*Le président cubain, Fidel Castro
900 millions de dollars (702 millions d'euros)


*Le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema
600 millions de dollars (768 millions d'euros)

*La reine Elisabeth II d'Angleterre
500 millions de dollars (390 millions d'euros)

*La reine Beatrix des Pays-Bas
270 millions de dollars (210 millions d'euros)


A l'en croire, il ne gagnerait que 32 € par mois et n'aurait pas d'économies personnelles. Lorsqu'il a appris qu'il figurait dans la liste des dix plus grosses fortunes des «rois, reines et dictateurs», publiée au début du mois de mai par la revue américaine Forbes, Fidel Castro a piqué une grosse colère. Non sans avoir, préalablement, convoqué les caméras de la télévision nationale et plusieurs personnalités amies.

Selon les enquêteurs de Forbes, le Lider maximo tirerait son immense fortune d'une partie des bénéfices des sociétés publiques cubaines…

Si l'opacité est totale à La Havane, où règne l'une des dernières dictatures marxistes de la planète, les chefs d'Etat latino-américains ont plutôt fait des progrès, ces derniers temps. Plusieurs d'entre eux ont en effet décidé, sous la pression d'opinions de plus en plus sensibles à la dénonciation des injustices, de réduire leur train de vie et, par conséquent, leur salaire.

Le président argentin, Nestor Kirchner, a ouvert le ban, suivi d'Alejandro Toledo, au Pérou, et du nouveau leader bolivien, Evo Morales. Ce dernier se contente, depuis le 1er mars 2006, de 667 € par mois, soit 57% de moins que son prédécesseur. Au Brésil, plus de 20 000 fonctionnaires fédéraux gagnent mieux leur vie que le président Lula, dont le salaire mensuel est de 8 500 réis par mois (environ 2 900 €).
Toutefois, comme dans beaucoup de pays, cette somme ne donne pas une juste idée de son train de vie. Il bénéficie en effet d'une carte de crédit corporate afin de couvrir ses frais au Brésil ou lors de ses déplacements à l'étranger. Et ce compte-là relève du secret d'Etat!

Il ne suffit donc pas que le montant des émoluments du président ou du chef du gouvernement soit rendu public pour que la transparence soit assurée. Car les primes, frais de représentation ou «d'automobile» constituent un maquis souvent impénétrable. Et d'autres sources de revenus, inavouables cette fois, viennent souvent s'ajouter aux officielles.

Ex-Union soviétique

Courage, camarades!
La transparence va généralement de pair avec les progrès de la démocratie. On le voit tout particulièrement dans les pays de l'ex-Union soviétique. Ceux qui ont avancé sur le chemin de la démocratie sont aussi ceux dans lesquels les informations sont les plus accessibles. Ainsi, en Ukraine, le montant de la rémunération du chef de l'Etat est aujourd'hui public, alors que le pouvoir, jusqu'à la fin du régime précédent, usait à discrétion des fonds de l'Etat. Il en va de même en Géorgie. En revanche, en Arménie, la question dérange toujours. Lorsque L'Express a interrogé l'ambassade à Paris, il nous a été répondu qu'il s'agissait d'une «information politique» et qu'il convenait d'adresser à Erevan un courrier sur papier à en-tête… sans garantie du résultat. En Biélorussie, le président Alexandre Loukachenko a officiellement rendu publics ses revenus avant l'élection présidentielle du 19 mars; le dictateur de Minsk a affirmé avoir reçu en 2005 l'équivalent de 28 000 dollars et ne pas avoir d'autres sources de revenus que son salaire de chef de l'Etat. A Washington, toutefois, on rétorque que Loukachenko garde la haute main sur un «fonds de réserve présidentiel», dont les avoirs dépasseraient 100 millions de dollars. Il a par ailleurs largement bénéficié, à titre personnel, de la vente à l'étranger d'une partie du stock d'armes soviétiques que possédait son pays.
Et la Russie? En 2004, par décret présidentiel, à l'occasion d'une hausse générale de la rémunération des hauts fonctionnaires et gouvernants, Vladimir Poutine a plus que doublé son salaire officiel, passé de 70 000 roubles à 146 853, soit près de 4 250 € par mois. C'est la seule donnée diffusée à Moscou. Les frais de représentation ne sont pas précisés. Par ailleurs, l'Etat russe prend en charge les dépenses liées non seulement à la fonction du chef de l'Etat, mais aussi à sa vie quotidienne, l'entretien de sa famille, ses loisirs, ses vacances et celles de ses proches. Deux chiffres permettent de mesurer la toute-puissance du maître du Kremlin: les dépenses de l'administration présidentielle atteignent en 2006 l'équivalent de 160,5 millions d'euros; celles du gouvernement, quant à elles, plafonnent à 23,4 millions d'euros.

...
En Chine, tout ce qui touche à la fortune ou aux revenus des dirigeants est tabou, comme il se doit - le pays est en effet rongé par la corruption. Nous n'en avons pas moins sollicité le service de presse du gouvernement. Celui-ci nous a répondu que les chiffres demandés étaient «difficiles à fournir pour l'instant». La revue Zhengming de Hongkong, le mensuel en langue chinoise le plus critique à l'égard du pouvoir, a mené sa propre enquête. Selon son estimation, publiée en janvier et établie à partir d'un rapport interne du comité central du Parti communiste du mois de mars 2005, le président Hu Jintao gagnerait, tous revenus confondus (salaire et rentrées personnelles) 55 000 € par an. Son Premier ministre, Wen Jiabao, émargerait à 48 000 €. Des chiffres dont le magazine précisait qu'ils excluaient les revenus des enfants ou du conjoint. Or le fils de Wen Jiabao est soupçonné d'avoir été, il y a deux ans, le principal bénéficiaire - avec un paquet d'actions estimé à 7,3 milliards de dollars américains - de l'entrée à la Bourse de Hongkong de la compagnie Ping An Insurance…

Monde arabe

Sables mouvants

De tous les chefs d'Etat de la planète, les pétromonarques de la péninsule Arabique sont assurément les plus riches. Une partie de la rente pétrolière va directement dans les caisses des familles régnantes.

En Arabie saoudite, le nombre de princes qui ont droit à une liste civile - ils sont près de 8 000 au total - et la façon dont cette manne est répartie entre eux relèvent des secrets de famille. On estime cependant que les plus mal lotis recevraient au moins 10 000 dollars par mois. Ils ne paient en outre ni leur électricité, ni leurs factures téléphoniques, ni leurs billets d'avion…

Au Proche-Orient, où l'opacité est la règle, un pays se distingue par son souci du légalisme: le Liban. Le salaire du chef de l'Etat y fait l'objet d'un vote du Parlement, comme ceux des ministres et des députés.

Depuis 1998, le budget spécial de la présidence - une «caisse noire» dans laquelle il pouvait puiser pour ses frais de représentation - a été supprimé. Toutes les dépenses du président doivent faire l'objet de factures remises au ministère des Finances, qui débloque les fonds nécessaires.

Le ministère des Affaires étrangères règle, selon la même procédure, les frais occasionnés par les déplacements à l'étranger. Cela n'empêche pas la corruption, certes, notamment les commissions ou les pots-de-vin négociés sur certains contrats.

Si Emile Lahoud, l'actuel chef de l'Etat, a la réputation d'être intègre, certains de ses prédécesseurs ont été beaucoup moins scrupuleux…

Au Maghreb

les situations sont contrastées.
En Algérie, les données chiffrées sont publiques. Le chef de l'Etat algérien reçoit un salaire de 260 000 dinars, soit environ 2 800 € par mois, auquel s'ajoutent des primes. Le montant total de ses émoluments est d'environ 4 000 € par mois.
Mais il faut ajouter à cette somme une allocation en devises de 700 € par jour, officiellement présentée comme destinée aux «frais de représentation à l'étranger» du chef de l'Etat, qui lui est versée… 360 jours par an.

En Tunisie, le salaire du président Zine el-Abidine Ben Ali n'est, semble-t-il, pas du domaine public. La question, que nous avons posée à l'Agence tunisienne de communication extérieure, est restée sans réponse en dépit de notre insistance.
Au Maroc, enfin, ce sont les journalistes qui brisent les tabous: le mensuel Economie et entreprises publia, dès 2002, le premier dossier consacré à la fortune de Mohammed VI. L'estimation retenue ne prenait en compte que le patrimoine mobilier du souverain sur le territoire marocain, excluant de ce fait les propriétés foncières et les comptes à l'étranger. S'agissant des revenus du roi, l'enquête la plus fouillée a été réalisée il y a un an par l'hebdomadaire TelQuel, dont les journalistes ont étudié à la loupe la loi de finances et quelques autres documents officiels. L'article portait cette fois uniquement sur le budget de la monarchie, c'est-à-dire sur les sommes allouées par l'Etat marocain au roi, à sa famille et au fonctionnement de la cour royale. Celui-ci atteint (les chiffres sont ceux du budget 2004) 2,28 milliards de dirhams par an, soit 216 millions d'euros, et comprend plusieurs postes budgétaires. Les frais de fonctionnement de la cour représentent la plus grosse partie: 164 millions d'euros pour, notamment, plus d'un millier de salariés. Un total de 2,39 millions d'euros est affecté aux «listes civiles», somme dans laquelle sont également englobées les rentes des frères et sœurs du roi, sans que la répartition détaillée figure dans la loi. Selon TelQuel, le souverain touche, en contrepartie de sa fonction de chef de l'Etat, une allocation mensuelle de 36 000 €.

Les plus transparents

Les grandes démocraties occidentales de tradition anglo-saxonne et les pays d'Europe du Nord sont assurément ceux où règne le plus de transparence.
Non seulement les salaires versés aux dirigeants y sont du domaine public, mais présidents, ministres ou élus doivent déclarer leurs autres revenus ainsi que leur patrimoine.

Aux Etats-Unis, outre le salaire du président, on connaît le détail de sa feuille d'impôts, accessible à tout un chacun. On sait ainsi que George Bush a déclaré, pour l'année 2004, 524 141 € et qu'il s'est acquitté de 161 504 € d'impôts fédéraux.
Il possède, par ailleurs, un ranch de 640 hectares, évalué entre 1 et 5 millions de dollars, des bons du Trésor pour un total de 3,11 millions d'euros, 584 225 € en certificats de dépôts, les droits d'exploitation minière d'une propriété évaluée à 11 685 €, une exploitation forestière d'une valeur de 467 417 €.
Le salaire du président des Etats-Unis a doublé par rapport à 2001. Il reste cependant très inférieur à celui que touchent beaucoup de grands patrons américains. En moyenne, selon une étude du cabinet spécialisé Watson Wyatt effectuée l'an dernier, le dirigeant d'une entreprise américaine équivalente aux grosses sociétés du CAC 40 gagne 2 401 703 dollars par an, soit plus de cinq fois les émoluments du président.
Dans les pays de tradition anglo-saxonne, le salaire des chefs d'Etat et de gouvernement est généralement indexé soit sur celui du plus haut magistrat du pays, soit sur celui des parlementaires - c'est par exemple la solution retenue en Australie, où le Premier ministre touche 160% de ce que gagne un député.
Un système abandonné en 2001 par le Canada, qui, depuis cette date, calcule les émoluments de ses élus et dirigeants politiques en prenant en compte les salaires des employés du secteur privé. Parmi les pays qui figurent dans notre «peloton de tête» de la transparence, deux sont des monarchies.
En Norvège, l'apanage - la liste civile du couple royal - s'élève à 7 750 000 couronnes, soit 1 million d'euros par an.
Au Japon, l'empereur lui-même ne perçoit pas de salaire. Mais ses dépenses personnelles s'inscrivent dans un budget qui englobe également les frais des membres de la famille impériale et de la cour. Pour l'année fiscale 2006, commencée le 1er mars, il s'établit à 324 millions de yens, soit 2,26 millions d'euros.

Afrique

Attention, grands fauves!

L'Afrique noire est assurément, de toutes les régions du monde, celle qui a la plus mauvaise réputation.
Le surnom de Mobutu Sese Seko, trouvaille de Bernard Kouchner, lui colle encore à la peau bien après son trépas:

«Un coffre-fort ambulant coiffé d'une toque en peau de léopard».
Car le maître absolu du Zaïre trente-deux années durant prit soin de dorer sur tranche sa légende.
Si nul ne connaît le montant réel de sa fortune au zénith - les estimations oscillent entre 4 et 10 milliards de dollars - maints experts la jugeaient au moins égale à la dette du pays.
Le maréchal-président, qui prétendait sans ciller ne toucher «aucun salaire», aura incarné jusqu'à la caricature la confusion entre le budget de l'Etat et la cagnotte familiale.
D'autres potentats africains ont cédé à la tentation. L'Ivoirien Félix Houphouët-Boigny soutenait avoir financé la construction de la basilique de Yamoussoukro, réplique de Saint-Pierre de Rome, sur ses fonds propres et non sur ceux de l'Etat.
Mais la distinction n'a jamais été prise au sérieux. Pas plus qu'au Gabon ou au Congo-Brazzaville. Là où jaillit l'or noir, le jeu des commissions relègue au rang de fiction toute velléité de transparence budgétaire. Et une tradition tenace entretient l'opacité: les transferts d'avoirs sur des comptes à l'étranger, en Europe - Suisse en tête - aux Etats-Unis ou dans des paradis fiscaux exotiques et insulaires.
En juin 2000, L'Express, citant une enquête du Sénat américain, avait ainsi révélé l'ampleur des placements du Gabonais Omar Bongo à la City Bank de New York, entre 1985 et 1997: 130 millions de dollars.

Bien souvent, le sujet est tabou. Même en Afrique du Sud, pourtant démocratique, c'est «une question dont on ne parle pas», à en croire l'ambassade de ce pays à Paris. Dans plusieurs pays, cependant, le salaire annuel du chef de l'Etat est rendu public… même s'il est loin de représenter la totalité de ses revenus.
C'est notamment le cas au Nigeria, au Sénégal, ou encore au Mali.
Au Sénégal, le revenu annuel brut du président est modeste: 8 940 € Mais les députés votent aussi le budget de l'administration présidentielle, une enveloppe qui couvre pêle-mêle les frais de fonctionnement de la présidence et ceux des agences de l'Etat.
Or celui-ci a explosé, passant de 39 milliards de francs CFA en 2004 à 57 milliards en 2005. Au Nigeria, aussi, les émoluments du chef de l'Etat, tels qu'ils sont fournis par la Revenue Mobilisation, Allocation and Fiscal Commission, semblent très raisonnables: 1 405 822 nairas par an, soit 8 585 €.
Mais les «primes et indemnités» ne sont pas incluses. Ni les 185 000 € que rapporte tous les mois au président Olusegun Obasanjo sa ferme d'Otta, au nord de Lagos, fleuron du groupe familial Obasanjo Holdings Limited.
Au moins l'actuel chef de l'Etat a-t-il rendu la somme publique. Alors que son prédécesseur, le dictateur Sani Abacha, a emporté dans sa tombe l'énigme de son argent sale.

Au Mali, le chef de l'Etat Amadou Toumani Touré avoue un salaire de 1 500 € par mois - il l'a confirmé lui-même à la correspondante de L'Express, le 17 mai, en marge de l'enregistrement de l'émission RFI/L'Express. Mais cet ancien lieutenant-colonel cultive son image d'intégrité dans un pays aux prises avec les invasions de criquets, une pluviométrie calamiteuse et le déclin des recettes du coton.

On est loin, il est vrai, du train de vie du président d'un autre pays qui figure, lui aussi, parmi les plus pauvres d'Afrique: la Guinée équatoriale. Teodoro Obiang Nguema serait, selon le magazine Forbes, à la tête de la huitième fortune mondiale. Juste derrière Fidel Castro.

Combien gagnent-ils par mois?
Inde
Manmohan Singh
650 €
Bolivie
Evo Morales
667 €
Nigeria
Olusegun Obasanjo
710 €
Sénégal
Abdoulaye Wade
745 €
Philippines
Gloria Macapagal-Arroyo
962 €
Bulgarie
Sergueï Stanichev
925 €
Mali
Amadou Toumani Touré
1 500 €
Roumanie
Calin Popescu Tariceanu
1 745 €
Géorgie
Mikheil Saakachvili
1 800 €
Pakistan
Pervez Moucharraf
1 800 €
Thaïlande
Thaksin Shinawatra
2 384 €
Brésil
Lula
2 900 €
Afghanistan
Hamid Karzaï
3 890 €

Turquie
Recep Tayyip Erdogan
3 900 €
Algérie
Abdelaziz Bouteflika
4 000 €
Russie
Vladimir Poutine
4 250 €
Ukraine
Viktor Youchenko
4 950 €
Indonésie
Susilo Bambang Yudhoyono
5 212 €
Liban
Emile Lahoud
6 600 €
Azerbaïdjan
Ilham Aliev
12 400 €

Allemagne
Angela Merkel
Chancelière
21 262 €
Autriche
Wolfgang Schüssel
Chancelier
18 546 €
Belgique
Guy Verhofstadt
Premier ministre
15 082 €
Chypre
Tassos Papadopoulos
Président
10 374 €
Grèce
Kostas Karamanlis
Premier ministre
7 694 €
Slovénie
Janez Jansa
Premier ministre
6 457 €
Portugal
José Socrates
Premier ministre
5 287 €
Pologne
Kazimierz Marcinkiewicz
Premier ministre
3 602 € *
Slovaquie
Mikulas Dzurinda
Premier ministre
2 684 €
Irlande
Bertie Ahern
Taoiseach (chef du gouv.)
20 558 €
Luxembourg
Jean-Claude Juncker
Premier ministre
18 500 €
Suède
Göran Persson
Premier ministre
12 365 €
Finlande
Matti Vanhanen
Premier ministre
9 586 €
Espagne
José Luis Zapatero
Président du gouvernement
7 296 €
République tchèque
Jiri Paroubek
Premier ministre
6 168 €
Estonie
Andrus Ansip
Premier ministre
4 000 €
Malte
Lawrence Gonzi
Premier ministre
3 332 €
Italie
Romano Prodi
Président du Conseil
18 553 €
Royaume-Uni
Tony Blair
Premier ministre
15 249 €
Pays-Bas
Jan Peter Balkenende
Premier ministre
10 833 €
Danemark
Anders Fogh Rasmussen
Premier ministre
9 500 €
France
Jacques Chirac
Président
6 714 € *
Hongrie
Ferenc Gyurcsany
Premier ministre
5 912 €
Lituanie
Algirdas Brazauskas
Premier ministre
3 633 €
Lettonie
Aigars Kalvitis
Premier ministre
3 108 €




Chirac : vivement les retraites!
Ancien député:
5 601,86 € net
Ancien maire de Paris:
2 480,57 € net
Ancien conseiller général de Meymac (Corrèze): 2 318,42 € net
Ancien conseiller référendaire à la Cour des comptes:
3 148,28 € net
Future retraite d'ancien président:
5 342,73 € net
Total:
18 891,86 € net par mois.

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Le match du siècle  


Gbagbo VS Dramane - la Fin du Film by Mel-Essis

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