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Charles Mensah peut il sauver le cinema Gabonais?



Malgré la longévité inégalée de Charles Mensah à la tête du cinéma gabonais, le cinéma gabonais n'a pas pu trouver ses marques, le cinéma gabonais brille par son absence aux differents concours et compétitions, On connaît le cinéma Burkina, sénégalais mais le cinéma gabonais reste encore mal connu du public. Cela est impensable quand on sait que le cinéma est l’un des vecteur qui sert a véhiculer l’identité d’un pays, si on connaît le Burkina c’est en partie a cause de son cinéma.

Les gabonais eux même n'ont même pas la possibilité d'être en contact avec les productions locaux.

Charles Mensah n'a pas réussi l'exploit de faire un vrai film gabonais adapte d'un très bon livre gabonais, pourtant ce n’est pas les histoires qui manquent. Il n'y a pas de grand film sans grande écriture au préalable. La désaffection du public gabonais s’explique par les scénarios bateau, déjà vu que nous rabattent sans cesse nos réalisateurs, le style dirigeants corrompus, tous pourris etc… A quand un grand film gabonais sur la romance, la campagne, ou dans un tout autre angle des films d’actions.

Es-ce que monsieur Charles Mensah est un lecteur de la littérature gabonaise?
La reponse à question si Charles Mensah sauvera le cinéma gabonais est tout simplement NON.





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La critique littéraire autour des écrivains gabonais  

a représentation du politique dans la littérature gabonaise » de Jean René Ovono Mendame paru dans « Présence francophone, La traversée dans le roman africain, revue internationale de langue et littérature, n°67, 2006. Jean René Ovono Mendame est doctorant à l’université Marc-Bloch (Strasbourg) et est auteur de La flamme des crépuscules , Le Savant inutile.



1- Les critiques gabonais autour de la littérature gabonaise : Les articles, thèses, ouvrages

1- Les articles.

AMBOUROUHET-BIGMANN, Magloire Serge, « Où est le roman gabonais », in Africultures, n° 36, mars 2001, p. 18-19.

AMBOUROUHET-BIGMANN, Magloire Serge, « Naissance d’une Littérature » in Revue Notre Librairie, Littérature gabonaise n°105, avril-Juin 1991, Clef, Paris, p. 37-38. AMBOUROUHET-BIGMANN, Magloire Serge, « Une Littérature du silence » in Revue Notre librairie, N°105, p. 45-46. Ditougou , (Lucien), 2002, « La chanson de Roland et le Mvett de la ductilité comme principe de régulation de la guerre. » in littérales ( édité par l’université de Paris X Nanterre) pp. 341-350.

MADEBE, ( Géorice Berthin), ( 2002), « Fantasme, écriture, et tension polyphonique dans Au bout du silence de Laurent Owondo », in Bulletin of Francophone Africa, n° 17-18, Westminster, pp.

-(2003), « Des morphologies du sens dans la littérature gabonaise : le cas de 53 cm de Bessora » in Iboogha ( Revue publiée par le Laboratoire des Sciences de l’homme et de la Dynamique du langage, n° 8, Libreville, Les éditions du silence, pp.111-129

-( Mardi 28 déc 2004), « Littérature gabonaise :Bessora érégie des lettres à la plume barbouillante et caustique » in L’Union , Libreville.

- (2005) Discontinuités littéraires et figures de la personne : réflexion sur la modernité et ses conséquences en littérature francophone du Sud du Sahara. Actes du colloque international “1960-2004, bilan et tendances de la littérature négro-africaine”, Lubumhashi(26-28 janvier),2005. pp. 86-102.

MBA ZUE, Nicolas, « Une littérature en quête d’identité » in Revue Notre librairie, n°105, avril-Juin 1991, Clef, Paris, p. 46-49 MBA ZUE, Nicolas, « Okoumba-Nkoghé, ou la quête de l’impossible amour » (p. 100-103), in Revue Notre librairie, n°105, p. 100-103. MBA ZUE, Nicolas, « La création littéraire et les difficultés d’édition », in Revue Notre librairie, n°105, p. 134-136. MBONDOBARI, Sylvère, « Quête existentielle et redéfinition du personnage féminin dans le roman Histoire d’Awu de Justine Mintsa », in Francofonia, 1132-3310 (2002) 11, p. 191-201. MBONDOBARI, Sylvère, « Subversion d’un mythe colonial : le « Grand Blanc de Lambaréné » dans le roman francophone d’Afrique. », in Présence Francophone, n° 62, 2004, p. 71-88. MONSARD, Pierre, « Jean Paul Léyimangoye : Olendé ou le chant du monde », in Revue Notre librairie, n°105, avril-Juin 1991, Clef, Paris, p. 163-164. MONSARD, Pierre, « La Caravane de l’U.D.E.G. », in Africultures, n° 36, mars 2001, p. 20 . MONSARD, Pierre, « Histoire d’Awu, de Justine Mintsa », in Africultures, n° 36, mars 2001, p. 22 . MONSARD, Pierre, « Mubwanga, de Jérôme Kwenzi Mickala », in Africultures, n° 36, mars 2001, p. 23 . MOUSSIROU-MOUYAMA, Auguste, « Pierre-Edgar Moundjegou-Magangue : Ainsi parlaient les Anciens », in Revue Notre librairie, n°105, avril-Juin 1991, Clef, Paris, p. 172. MOUSSIROU-MOUYAMA, Auguste, « La littérature gabonaise des années 80. La tentation de l’histoire et les détours du langages. Esquisse pour une lecture sociolinguistique du fait littéraire francophone au Gabon », in Annales FLSH-UOB, n°7, mai 1992.

NGOU, Honorine, « Panorama du Théâtre », in Revue Notre librairie, n°105, avril-Juin 1991, Clef, Paris, p. 73-77. - « Un pionnier du théâtre : Vincent de Paul Nyonda », in Notre librairie, n°105, p. 90-91.

_-« Vincent de Paul Nyonda : La mort de Guykafi », Revue Notre librairie, n°105, p. 170-171. - « Maurice Okoumba-Nkoghé : « La Mouche et Glu », Revue Notre Librairie, n°105, p. 170.

OBIANG, ( Ludovic.), 1994, « L’enfant des masques et la ville endormie, Poésie in Notre Librairie, Revue du CLEF, n° 119, oct-nov-déc, 1994, pp. 161-162.

-( 1999, mars 2000 ) « Voyage au bout du silence, panorama roman gabonais » in Notre Librairie, Paris, n°138-139, pp.30- 40.

( 13 /05/1999) , « La représentation du village dans le roman gabonais », communication au séminaire, Clan, lignage et village comme mémoire sociale du Gabon du Laboratoire Universitaire de la Tradition Orale (LUTO)

-( 2001 avril -juin ), « Le silence des oiseaux de pluie, une fiction littéraire et représentation du monde de “Poé”, poème de P-C Akendengue » in Notre librairie. La question des savoirs, n°144, p. 33.

OBIANG -ESSONO, (Fortunat), ( 1991), « Lire Ndouna Depeneaud », in Revue Notre librairie, n°105, avril-Juin 1991, Clef, Paris, pp. 112-113.

-(1997), « Poétique et tactique d’écriture sécuritaire dans la littérature gabonaise : le cas d’Auguste Moussirou Mouyama » in Revue Africaine d’ Etudes Françaises, n° 2 ( Ecole Normale Supérieure), pp.3-16.

RATANGA-ATOZ Anges, ( 7 janvier 1999) « L’action culturelle et artistique au Gabon : la littérature d’hier et d’aujourd’hui », in L’Union, Libreville. RENOMBO OGOULA, (mars 2001), « Le Jeune officier, de Georges Bouchard », in Africultures, n° 36, pp. 20-21. (mars 2001), « L’Enfant des Masques, de Ludovic Obiang », in Africultures, n° 36, pp. 21-22.

SIMA EYI , (Hermery-Hervais), janvier 1999, « Etude du récit autobiographique de Robert Zotoumbat Histoire d’un enfant trouvé inféodé au roman par la critique universitaire et l’Institution littéraire » in Annales de la faculté des Lettres et Sciences humaines, Université Omar Bongo, n° 12, Presses universitaires du Gabon, pp. 307-344.

- « Esquisse d’une redéfinition générique de Biboubouah : chroniques équatoriales suivi de Bourrasques sur Mitzic de Ferdinand Allogho-Oke : une œuvre littéraire gabonaise inféodée au roman par l’Institution littéraire », in Presses Universitaires du Gabon (PUG), Université Omar Bongo,
Les ouvrages critiques
- Jeanne Marie leclerc et Liliane Nzé, Le roman gabonais et la symbolique du silence et du bruit, Paris, L'Harmattan, mai 2008, 342p, ISBN 978-2-296-05624-4
- Luc Ngowet, Petite misère et grands silences, Libreville, Editions Raponda Walker,
-Gahungu, ( Patrice.), ( avril 2003), La poétique du soleil dans ’’ La Mouche et la glu’’ de Maurice Okoumba Nkoghé, Libreville, Maison gabonaise du Livre, Coll. Critique.

-( 2 juin 2003), La rhétorique du corps dans ‘’Fureurs et cris de femmes’’ d’Angèle Rawiri, lecture sémio-rhétorique., Libreville, Maison gabonaise du Livre, Coll. Critique.

OBIANG ESSONO, (Fortunat .), (2006), Les registres de la modernité dans la littérature gabonaise, Ferdinand Allogho- Oké - Lucie Mba, Auguste Moussirou Mouyama et Ludovic Obiang, Paris, L’Harmattan, volume 1. ISBN. 2-296-025-97-8

-(2006), Les registres de la modernité dans la littérature gabonaise, Maurice Okoumba Nkoghé, Laurent Owondo et Justine Mintsa, Paris, L’Harmattan, volume 2. ISBN. 2-296-02598-6.

2-Thèses autour de la littérature gabonaises

DITOUGOU, Lucien, (Thèse de Doctorat NR) La recherche de la paix dans La Chanson de Roland et dans Le Mvett, Amiens, Université de Picardie Jules Verne, 20 septembre 2002. MBAZOO KASSA ( Chantal Magali), (1999), La femme et ses images dans le roman gabonais », thèse de doctorat, Université Cergy-Pontoise, U.F.R. de lettres et de sciences humaines, option : littérature africaine francophone. NGUEMA ONDO, Jean-Léonard, ( 2002), (Thèse de Doctorat NR) L’Influence de l’initiation traditionnelle dans le roman gabonais, Université Paris XII, ( 23 septembre) TABA ODOUNGA, Didier (Thèse de Doctorat NR) La représentation des conflits dans le roman gabonais des origines à nos jours, Université Paris XII, 20 janvier 2003.

SIMA EYI, Hémery-Hervais, (Thèse de Doctorat, Ph.D) Lecture sociocritique du roman gabonais, Université Laval, 25 Juin 1997.

3-Anthologie de la littérature gabonaise. MBA ZUE, Nicolas, Jean-Pierre GOURSAUD et MARTEL François, Littérature gabonaise (Anthologie), Paris, Hatier, 1993, 352p. ( la première anthologie daterait de 1976) .
4- Les critiques gabonais autour de la littérature francophone .
- Articles
Madébé, ( Géorice Bertin), ( 2004 ), « Du Nègre paradisiaque à l’ontologie du métissage senghorien : problématiques de l’énonciation dans la poésie de Senghor » in Annales de la faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Omar Bongo, Libreville.
-( 2004) , « Pour une resegmentation sémiotique et énonciative du corps littéraire africain », in Revue Africaine d’Etudes Francophones, Libreville, Ecole Normale Supérieure.
Emane Obiang, ( Ludovic.), -(2001), « Le silence des oiseaux de pluie, fiction littéraire et représentation du monde dans le roman francophone subsaharien », in Notre Librairie, n° 144, pp. 33 -(2001), « L’identité nègre n’est pas celle que l’on croit » in Africultures, n° 41, Paris, L’Harmattan, pp. 42-44.

-(1999), « Typologie du roman africain : problématique du genre et identité littéraire », in Revue de l’Institut de Recherche en sciences humaines, n° 4-5, pp. 86-98.

Les ouvrages

MADEBE (Géorice Berthin) , (2005), Utopies du sens et dynamiques sémiotiques en littératures africaines , Libreville, Les éditions du silence ( Ecole Normale Supérieure), collection universitaire du sud, ISBN 2-91212325-9

-( 2006), DE VIKO A NGAL. La transparence créative, Paris , L’Harmattan, 178p, ISBN 78-2-296-02290-4 .

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La tortue Kula et Zé la panthère  

La tortue Kula et Zé la panthère (les deux amis)

Dans un village vivaient deux amis, la tortue Kula et Zé la panthère. Puis vint le moment où la famine sévissait dans la région. Kula la tortue et Zé la panthère se décidèrent à manger tour à tour leurs mères en vue de remédier à leur faim. Les deux amis appréciaient cette idée à sa juste valeur.

Et pour commettre l’acte, chacun alla de son côté ; la tortue en amont et la panthère en aval. La tortue qui a toujours été sage alla cueillir des fruits rouges pour donner la couleur du sang à l’eau. Et lorsque Zé vit en aval que l’eau avait pris la couleur du sang, elle fut convaincue que son amie avait exécuté sa mère ; et elle passa à l’acte à son tour. C’est ainsi que Zé tua la sienne.

Zé prépara sa mère et ensemble, elles mangèrent à leur faim. Au moment où Kula devait préparer la sienne, Zé découvrit que son amie l’avait trompée. En effet, à l’intérieur du sac se trouvaient plutôt des fruits de couleur rouge au lieu de la mère de Kula.

Zé dit alors à son amie : « Tu m’as trompé. »
Elle se mit à pleurer, Kula était fière d’avoir trompé Zé.
Leur amitié se termina là-dessus, et chacun prit son chemin.

D’après Massi Badi Rose

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L’abstraction de la forme et occultation du contenu : le malentendu du « vice de forme »  

Là où les rationalités juridiques occidentales (surtout la tradition latine) privilégient la forme de l’acte, les systèmes juridiques africains font plus attention au fond. Dans un procès traditionnel chez les Beti du Cameroun, après l’avertissement (mbémé), la plainte (sòman) et la comparution (nkat) font attention à la substance du litige. Pourquoi ce privilège du fond sur la forme ? Tout simplement parce que l’opprobre et l’offense ne blessent pas seulement une personne mais aussi « souillent la terre », empoisonnent l’air que nous respirons et compromettent le pacte éthique avec les ancêtres. Le contenu de l’offense importe plus que la manière, raison pour laquelle le système vindicatoire obéissait à un ordre et ne tolérait pas la vengeance privée. Prenons quelques exemples des coutumes pénales du Tchad dont nous rappelons que la plupart ont des accointances avec le droit musulman. Chez les Masalit, une blessure volontaire « n’entraînant pas d’incapacité de travail ne donne droit à aucune indemnité à la victime [21] ». Le cas des blessures donnant droit à une incapacité de travail octroie un « droit à une indemnité fixée par le Djemaa du village [22]. » Dans la coutume antécoranique, une blessure aboutissant à « la perte des deux testicules valait deux vaches, perte d’un testicule – une vache, perte des deux yeux – deux vaches, perte d’un œil – une vache, […] perte d’une main (ou pied) – une vache, perte d’un doigt, une génisse… [23] ». Pour le viol, par exemple, d’une « femme mariée, paiement d’une indemnité d’une vache au mari de la victime … jeune fille paiement d’une indemnité au père de la jeune fille ; le taux est fixé à la moitié du montant de la dot. Si dans ce cas le séducteur est agrée pour époux, il devra payer la dot normale en sus de l’indemnité fixée ci-dessus [24]. » Quand on fixe l’indemnisation, les juges traditionnels considèrent la gravité de l’acte dans sa matérialité et non la procédure qui a présidé à l’arrestation du violeur. Or, dans la procédure de la rationalité juridique occidentale, on aurait arrêté le violeur, on l’aurait déféré au parquet, il y aurait eu un interrogatoire lors de la garde à vue. Celle-ci devrait obéir à certaines règles qui entrent dans ce qu’on appelle la « constitution du dossier ». Dans celle-ci, l’élément temps est très important. Une garde à vue qui se prolonge au-delà du temps réglementaire peut aboutir à la relaxe pure et simple du prévenu. On le relaxera pour « vice de forme », autrement dit, la forme de l’accusation détermine le contenu. Comment un Masalit du Tchad comprendrait-il que celui qui lui a coupé une main soit relaxé purement et simplement parce que sa garde à vue a excédé le délai requis ? Comment comprendrait-il ce genre de rationalité qui sépare toujours la forme du contenu et qui est le fruit à la fois de la philosophie idéaliste et du positivisme juridique tel que l’entend le philosophe et juriste autrichien Kelsen ? Sans remonter à Aristote, qui distingue dans sa théorie de la causalité la cause efficiente, la cause matérielle, la cause formelle et la cause finale, arrêtons-nous sur Kant. Celui-ci, dans la qualification de la moralité d’un acte, insiste sur le fait qu’un acte est moral si la forme de l’acte, c’est-à-dire l’intention est morale. Par exemple, un comptable qui ne vole pas par peur du contrôleur et de la prison, n’accomplit pas par là un acte moral en s’abstenant de voler. Seul celui qui ne vole pas par devoir, autrement dit, celui dont l’acte est intentionnellement bon, celui dont la forme de l’acte coïncide avec le devoir pose un acte moral. On sait que Hegel a critiqué cette séparation de la forme et du contenu comme une abstraction – la forme étant un moment du développement du contenu – mais on peut chercher les origines de cette distinction dans les dualismes qui viennent de Platon avec sa distinction entre un monde formel et intelligible et un monde fugace, sensible et peu fiable. Ce dernier ne tirant sa consistance que de celui-là ; autrement dit, chez Platon les formes des choses (leurs idées) sont plus importantes et déterminent les contenus des choses. Ce platonisme rampant conditionne encore aujourd’hui les divers codes de procédure civile et pénale en Afrique. C’est une forme de rationalité juridique abstraite où la forme de l’acte – et par conséquent la bureaucratie qui l’institue – devient le moteur de la justice.

Sur le plan épistémologique, ce privilège de la forme est une traduction de la philosophie juridique de Hans Kelsen, qui a plus ou moins influencé les juristes africains francophones élevés « dans une tradition romano-germaniste ». Pour Kelsen, le droit est défini comme un ensemble de normes et d’institutions et il est externe à la réalité sociale qu’il a pour but de régir ; par conséquent, la science juridique est elle-même extérieure au droit qu’elle a pour mission d’étudier. Pour ce faire, il s’agit de mettre entre parenthèses le contenu des normes et de n’étudier que leur aspect formel. Il faut purifier la théorie du droit des éléments étrangers que sont la psychologie, la sociologie, l’éthique et la théorie politique [25]. En distinguant le droit en tant qu’ensemble des normes juridiques (Rechtsnormen) et la science du droit qui exprime les propositions du droit (Rechtssätze), Kelsen est amené à faire une autre distinction entre la « fonction de la volonté » à laquelle est rattaché le droit et la « fonction de la vérité » à laquelle se réfère la science du droit. Kelsen privilégiera plus la fonction de la connaissance et l’aspect formel du droit que son contenu en tant que tel. Cette démarche, ajoutée au fait que pour Kelsen il n’y a droit véritable que là où il y a un État, se référerait en sous-main à Kant. « Ainsi Kelsen transpose-t-il au domaine juridique la célèbre distinction kantienne de la forme et du contenu [26]. » Ce qui nous intéresse est ce privilège qu’on donne à la forme des actes, des doctrines et des approches épistémologiques.



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Ou est passé la BD du GABON?  



Jusqu'au milieu des années 1970, il n'y avait pas de maisons d'édition au Gabon, hormis quelques publications officielles et des organes de presse internes de grandes sociétés commerciales.
La bande dessinée commence en 1976, avec la parution des premières bandes dessinées de Munoz, un dessinateur français, dans L'Union, le premier quotidien national d'information. Quelques mois plus tard, dans le même journal, les premières caricatures sportives apparaissent sous le pseudonyme de "coup franc". Celles-ci s'arrêteront en 1979.
Munoz illustrera également de 1977 à 1982 un hebdomadaire de spectacle et de loisirs, "Libreville, Port - Gentil, Franceville 7 jours". L'Union publiera jusqu'en 1983, quelques bandes dessinées européennes envoyées par le journal Kouakou.
L'année 1983 marque un premier tournant décisif dans l'évolution de la bande dessinée gabonaise : L'Union change de formule et réserve une place à la bande dessinée. Elle est inaugurée par Les aventures de Magen de Lhoÿs, reprise d'une BD réalisée en Europe. Cette même année, Hans Kwaaital, un jeune gabonais de 18 ans, reprend, sous le pseudonyme d'Achka, les caricatures sportives dans L'Union et, en parallèle, édite durant deux ans un strip quotidien, Bibeng, l'homme de la rue, qui symbolisera pour longtemps le Gabonais de la rue. C'est le début d'une belle carrière. Comme le dira plus tard Achka : "Cette époque a correspondu pour moi à une époque d'apprentissage ; je reconnais que mes lacunes tant pour les graphismes que pour les scénarios étaient indéniables, mais je ne m'en formalisais pas. Ce qui comptait pour moi alors, c'était de voir mes dessins reproduits sur un support quelconque… (1)".
À Achka succédera en 1984 le jeune Richard Amvane qui, sous le pseudonyme de Laurent Levigot, démarre sa collaboration avec L'Union par une série Les points sur les i. Il va peu à peu créer un monde et un univers bien à lui, en particulier le personnage de Tita Abessolo, vieux villageois farfelu doté d'un grand bon sens. Levigot dessine également une série dont le personnage central est Mamy Wata, l'esprit des eaux.
Levigot devient le dessinateur attitré de L'Union où il publie tous les jours plusieurs dessins, en particulier une BD à suivre qui devient l'un des arguments de vente du journal.
Levigot collabore également, à un rythme prolifique, à plusieurs revues de sociétés commerciales et à des bandes dessinées éducatives.
Pendant ce temps, 2 ans après avoir tenté l'aventure, pour le compte de Editec Gabon, d'un hebdomadaire gratuit de petites annonces, le Coin coin, où il dessinait la série du canard Hypotec, Achka lance le premier journal de bandes dessinées du pays : Cocotier qui démarre en mai 1985 et publiera 5 numéros jusqu'en février 1986. Il y reprendra le personnage de Bibeng et créera celui de Ditengou, facétieux gnome mi-monstre, mi-humain, au milieu d'autres dessins des Français Munoz et Dominique Guérin (série Bouka).
En 1986 est lancé, L'Union magazine, magazine d'information mensuel. Parmi ses collaborateurs, on retrouve les bédéistes Achka et Laurent Levigot qui, en parallèle à sa production dans L'Union, lance une nouvelle série, Monsieur Soya, pendant urbain de son oncle Tita Abessolo.
Le style de Levigot s'affirme et se diversifie sur le plan graphique et narratif avec l'éphémère revue Afrikara, guide des loisirs et des affaires, qu'il lance en 1987 avec l'éditeur Scoop Gabon où il fait connaître deux nouveaux personnages de son univers créatif : Ayo, "une adolescente au village, victime d'un père matérialiste et Ombiri, un adolescent au village, fasciné par les aventures mystico - oniriques. (2)"
En 1988, Achka crée la première maison d'édition de bande dessinée d'Afrique francophone qu'il baptise Achka. En mars 1989, démarre la collection Equateur qui a pour objectif de publier les œuvres des meilleurs auteurs africains de BD.
Entre 1989 et 1992, 7 bandes dessinées sont éditées, quatre de l'Ivoirien Lacombe et son personnage fétiche Monsieur Zézé (3), deux de Laurent Levigot (4) et une de Achka (5).
Malheureusement, l'éditeur Achka cessera sa production en 1992, ce qui mit fin au rêve de création d'un éditeur africain de BD et laissa un grand vide dans le pays.
Cette génération de dessinateurs est complétée par Fargas, un jeune dessinateur zaïrois formé en Belgique et venu à Libreville pour y entreprendre des études de médecine. Il commence ses premiers dessins dans le premier numéro de Cocotier où il présente une histoire mystico - fantastique qui se déroule à Libreville : Force macabre sur un scénario de Sima Olé. Malheureusement, hormis deux albums de commande, l'un sur le Sida publié en 1992 : Yannick Dombi ou le choix de vivre (6), l'autre sur le trafic d'œuvres d'art en 1999 : Les rats du musée (7), et un autre album auto produit en 1995 : Balle de match, cet auteur très talentueux ne se produira que de façon très épisodique.
En 1997, le collectif BD Boom se constitue, suite à un concours - atelier organisé en 1996 par le Centre Culturel français Saint Exupery et encadré par Jano. La même année, elle lance une revue du même nom spécialisée dans la bande dessinée, avec le soutien de l'Ambassade de France et d'organismes de lutte contre le Sida. Les noms de ces artistes deviendront vite connus dans le pays : Ben Rhodes, Joël Moundounga (Directeur de la publication), Ly Beck, Sophie Endamne, Lin Hervé Evoza (rédacteur en chef), Pahé, NGT, Yéno Patinon, Ekomi, Mapland, Mbodet Rubin, Crabbé, Landry Eliwatchango, le Congolais Makonga (8)….
Le premier numéro de BD Boom sort au début de l'année 1997. Il sera suivi de huit numéros jusqu'en 1999 et permettra le redémarrage du 9e art quelque peu moribond dans le pays. Trois albums collectifs à vocation éducative réalisés par la même équipe sortiront également par la suite : Koulou chez les bantu (1 998), BD Boom explose la capote (1 999), Le droit d'être enfant (2002) (9).
1 998 et 1 999 sont marqués par l'organisation des deux seules Journées africaines de la bande dessinée (JABD) qui se tiennent à Libreville (10) avec le concours de l'Union Européenne, le programme régional bantu, la Coopération française et BD Boom. Ces JABD ne seront pas le premier salon de la bande dessinée qui se tiendra en Afrique (11) mais constitueront un événement du fait de son retentissement. En plus de plusieurs dessinateurs européens, du directeur du festival d'Angoulême et des artistes de BD Boom, pas moins de dix pays africains sont représentés (12) ! Ces Journées seront l'occasion d'échanges, de rencontres entre des créateurs à l'époque très isolés et dont certains seront édités par la suite en Europe.
Pendant ces quelques années, Libreville devient la capitale de la BD africaine (13).
Certains continuèrent une belle carrière individuelle. Le cas le plus emblématique est celui de Ly Beck (de son vrai nom Yvon Landry Bekale) qui produisit 5 albums individuels, tous financés par des programmes de coopération. En 1998 et 1999, L'empreinte de la tortue et La merveilleuse aventure de Jojo (Ecofac) sur l'utilisation rationnelle des ressources naturelles et plus particulièrement des tortues marines. En 2000, Défense d'Ivoire (Ecofac) sur la protection des éléphants, et Plongé dans l'alcool (avec Joël Moundounga) sur les ravages provoqués par l'alcool. Puis, en 2004, nouvel album Toutou et les braconniers : alerte à Djinga (WWF) sur l'exploitation forestière. Ly Beck participa également, avec Mapland, à la revue Le réveil au début des années 2000.
Joël Moundounga a réalisé en 2001, au Gabon, une bande dessinée pour les enfants Super savon la propreté c'est la santé !, soutenu par l'ONG italienne Aliséi.
Et puis, rien, plus rien pendant plusieurs années….Il n'y eut pas d'autres JABD et BD Boom se mit en veille…..Quasi définitivement…
Quelques réalisations ont néanmoins permis de constater que certains d'entre dessinateurs continuaient de travailler.
Joël Moundounga a publié Kengué dans l'album collectif A l'ombre du baobab (2 001). Yéno Patinon, autre membre de BD Boom, a dessiné en 2003 Présumé non voyant dans le N° 2 de la revue collective lilloise Afro bulles (Ed. du palmier vert).
Pahé (nom de plume de Patrick Essono) a continué dans le dessin de presse et la caricature et a publié dans plusieurs de journaux du pays (La griffe, le moustik, la cigale enchantée, le scribouillard, etc.). Il a également travaillé pour la chaîne de télévision TV + où il animait une émission satirique Les n'infos de Pahé tous les samedis (14) ainsi que sur Internet chez assala (15).
Mais, Pahé n'a pas abandonné la bande dessinée pour autant. Il participe à l'édition 2 005 - 2006 de l'album italien Africa comics (Aide. Laï momo), fait partie de l'équipe de dessinateurs du journal numérique de BD Para jaka où il continue les aventures de son personnage de petit albinos nommé Dipoula qui avait déjà fait l'objet d'une BD locale et édite à compte d'auteurs plusieurs albums de caricatures : Les choses du pays et Gabonais… gabonaises.
En 2005, la rencontre avec Pierre Paquet, des éditions suisses Paquet lors d'un festival de bandes dessinées lui permet de sortir son premier album, d'essence autobiographique : La vie de Pahé, T.1 : Bitam qui fut très bien accueilli par les critiques et le public.
Mais ce succès arrive au pire moment pour la bande dessinée gabonaise, les dessinateurs font maintenant tout autre chose pour certains ou se sont repliés sur le dessin de presse. Comme le déclarait Pahé à Angoulême en 2007 : "La Bd gabonaise est quasi inexistante…. Et dire qu'une nouvelle scène est en train d'émerger serait une bonne blague, voire de l'humour noir ! Les dessinateurs que je connais bossent plutôt pour des journaux de presse écrite locale. (16)". Espérons cependant que cette future trilogie donnera des idées à un milieu artistique quelque peu découragé et désabusé.


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pourquoi nous déçoivent-ils toujours?  

En 1993, 1998 et 2005 alors que les gabonais croyaient en leurs leaders pour le changement ,ils ont été rapidement déçus par ceux la même, même, qui prônaient des nouvelles idées. Pourtant certains pères de famille ont perdu leurs travail et se retrouvent encore au chômage, d'autres sont bloqués dans leurs ascensions pour la cause de ce changement , Alors pourquoi nous déçoivent-ils?

Nos leaders nous déçoivent parce qu'ils sont faibles d'esprits et aiment l'argent plus que le peuple, ils sont devenus des véritables rapaces, balbuzards. Quand ils crient aux changement le matin, le soir on apprend leurs ralliements. Nos leaders nous déçoivent parce qu'ils ne nous aiment pas.

Ils manquent de persévérance,
je veux dire d'intégrité, de force de caractère que donne la vertu ( la persévérance) et l'amour du travail qui sont des richesses essentielles d'un individu .

Certains de nos leaders nous déçoivent, peut-être parce qu'ils ne sont pas riches au départ, ou n'ont pas connus de véritable réussite sociale avant leurs adhésions à la politique, voici ce qui peut expliquer aisément, leurs embobinements ( bilangotage).

De plus quelqu'un qui travaille durement et honnêtement pour gagner sa vie , connait la valeur de l'effort et de l'argent, il connait la récompense qui basée sur une discipline personnelle par conséquent il ne se laisse pas facilement acheter ou corrompre, il préfère conserver la liberté sa conscience plutôt que de l'exposer.

Nos leaders veulent s'enrichir rapidement et manquent de courage, ils ne veulent pas écrire l'histoire comme OBAMA ,mais plutôt se content juste d'être dans l'histoire. Ils ne jouent pas pour jouer, Ils veulent satisfaire rapidement leurs intention cupides, lubriques, passionnelles ou intéressées .

Ils font des promesses qui ne tiennent jamais, ils mentent a leurs partisans , ils profitent et abuse du peuple, ils mettent leurs intérêts avant ceux du peuple. Ils utilisent la politique pour l' utiliser de manière immorale, comme aller avec les filles des bas quartiers qui ont l'âge de leurs enfants, humilier de pauvres compatriotes.

Ils ne soutiennent pas leurs partisans et affiche un comportement doublement détaché a leur égard du peuple et l' égard de la chose publique. Ils sacrifient leurs partisans pour le gain personnel. Ils ne sont en aucun cas modèles d'éthiques , ils ne veulent pas écouter la base ou les considération du peuple.

Qui peut l'ignorer? La politique au Gabon c'est une histoire de gros sous.

Pour terminer je citerais Gandhi si" tu veux changer le monde change d'abord ce qui es en toi."



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Le Gabon fait son cinéma  

Kelly Labouba

Manouchka Kelly LABOUBA est dîplomée en cinéma à la Faculté des Arts de l'Université de Bordeaux 3 (France).
Pour Manouchka Kelly Labouba, « Le Divorce » est un film « qui met à cœur, la rencontre entre tradition et modernité ».D’où la symbolique du mariage coutumier de « Magloire », incarné par Serge Abessolo et « Florence », interprétée par Laurène Moutsinga, acteurs principaux du film, a-t-elle fait remarquer.

Avant de préciser que « c’est la diversité culturelle, le brassage des cultures, dont les chantres de la Francophonie, en l’occurrence, Léopold Sédar Senghor (Sénégal), Abib Bourguiba (Tunisie), Hamani Diori (Niger), Charles Hélou (Liban), Norodom Sihanouk (Cambodge), que je vante dans ce court-métrage. »

La configuration qui fait que « Magloire » puisse remettre en cause son mariage à la coutume avec « Florence » dans le film, a suscité un vif débat, certains prétextant que la réalisatrice discrédite les valeurs traditionnelles pour mettre au pinacle la modernité.

Elle a néanmoins levé l’équivoque en affirmant qu’elle se mariera à la coutume, tout en indiquant qu’on ne peut se défaire de nos traditions.

La visibilité et la réception par un large public de sa 1ère réalisation, la réalisation d’un autre film : « Le malheur », mais surtout, remporté un prix au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), sont pour le moment ses principaux défis.

Dernièrement, au Festival de Carthage en Tunisie, la jeune réalisatrice s’est fait porte parole du cinéma gabonais.

La production du film est assurée par le centre national du cinéma (CENACI), et SLOGF Pictures, avec la participation du Fonds d’appui aux courts-métrages en Afrique subsaharienne et du Fonds Francophone de production audiovisuelle du sud.
E DIVORCE (Gabon, 2008)


  Couleur - 40’
Directio: Manouchka Kelly Labouba
Screenplay: Manouchka Kelly Labouba
Directors of Photography:
Albert Dondo, Ferdinand Emane
Sound: Roger Biloghe, Pierre Mokthar
Music: Joelevan
Editing: Saturnin Ayenouet
Cast: Serge Abessolo, Fabienne M’Boyi
Production: CE.NA.CI


Synopsis

«A marriage is not just the union of two people; it’s also the union of two families.» Magloire wants a divorce from Florence, whom he married according to custom. But in order for the marriage to be dissolved, the two clans must be in agreement.






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