LE CNC : Réguateur ou bourreau  

Selon le CNC cette publication s'est également rendue coupable d'un comportement outrageant en traitant le ministre des Affaires étrangères «d'hédoniste»

Le journal satirique Le Scribouillard a été interdit de paraître pour un mois pour avoir affublé le Premier ministre, Jean Eyéghé Ndong, du sobriquet de «renard argenté».

Le CNC a estimé qu'il s'agissait de «cas de récidive et d'insubordination», au regard des avertissements lancés deux semaines plus tôt. Le président de l’institution a notamment mis en garde les «éditeurs de presse écrite qui se complairaient dans l'injure, l'insinuation malveillante, la calomnie, le mensonge et la déformation des faits ainsi que le non-respect de ses décisions».

Réunis en session ordinaire le 16 octobre au siège de l’institution à Libreville, les membres du CNC avaient abordé les problèmes d’éthiques et de déontologie, la régularisation des organes de presse ainsi que les moyens de juguler l’instrumentalisation de la presse par les acteurs politiques.

Le président du CNC, François Engongah Owono, s’était alors «indigné devant de graves dérapages observé ces derniers temps dans la presse privée» et avait déploré «l’usage de sobriquets tendancieux et autres patronymes visant à déformer l’identité des personnalités et de porter atteinte à leur dignité et à leur honorabilité».

Le CNC avait interdit à compter de ce jour l’utilisation des sobriquets tels que «OBO»(Omar Bongo Ondimba), «le boss»(couramment utilisé par les ministres eux-mêmes pour désigner le chef de l'Etat), «demi Dieu»(utilisé pour nommer Ali Bongo), etc.

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Qui veut abattre le procureur Alaba Fall ?  

L'affaire Alaba Fall a été le dossier qui a capté toute l'attention de l'opinion et des média gabonais durant la saison sèche.
Selon les source Infosplusgabon du 1er aout - La convocation pour audition par la Direction générale des recherches ( de cinq membres de la coalition "Publiez ce que vous payez (PWYP)" a révélé, —selon Marc Ona Essangui, Coordinateur de la coalition gabonaise de PCQVP et membre du comité multipartite chargé de la mise en œuvre au Gabon de l’Initiative de Transparence des Industries Extractives (ITIE) —la mise en cause de l’impartialité du Procureur de la République dont les relevés d’identité bancaires rendus publics ont été distribués aux avocats et magistrats au palais de justice de Libreville et plus tard à la presse.

Ces relevés bancaires se sont retrouvés ensuite dans les rédactions des medias gabonais puis sur internet au grand mécontentement de M. Alaba Fall. L’un des relevés montre un mouvement de « 300 millions de francs CFA qui auraient été déposés en espèce et en l’espace de deux jours dans ce compte », précise le communiqué de presse de la coalition PWYP qui porte en référence sur l’affaire Bosco Alaba Fall / BGFIBANK. Les 5 membres de la coalition seraient victimes d’une campagne d’intimidation opérée par le procureur de la République Bosco Alaba Fall via la police et la gendarmerie après la demande d’explication par la coalition d’étranges mouvements de fonds sur son compte bancaire domicilié à Libreville à la Banque gabonaise et française internationale (BGFIBANK). Selon Marc Ona Essangui Esangui, interrogé jeudi par Infosplusgabon et l’agence Reuters, « la conseillère clientèle de BGFIBANK, Marlène Rapontchombo, aurait imprimé ces relevés du compte bancaire du Procureur de la République en dehors des heures ouvrables ». « Il y a là certes violation du secret bancaire mais le procureur doit être entendu. Ce sont des révélations d’une extrême gravité qui sont aussi portées sur la personne qui incarne l’autorité du ministère public au tribunal et la défense de la société », rapporte M. Ona Essangui. « Le Gabon est engagé dans un processus de lutte contre la corruption et l’affaire qui oppose Alaba Fall et la BGFIBANK est révélatrice de la corruption qui règne dans les milieux gabonais (...). Il doit faire la lumière sur les mouvements d’argent sur son compte et que Mme Rapontchombo soit libérée (...) », a poursuivi M. Ona Essangui. "Nous avons été convoqués une première fois et seulement trois d’entre nous se sont présentés. Il s’agit de Marc Ona Essangui, Christian Abiaghe Ngomo, et Alain Moupopa. Les deux autres, Brice Elvis Djodji et George Mpaga ne se sont pas présentés à l’interrogatoire. Une autre convocation aura lieu pour une deuxième phase d’entretien avec la police », a déclaré Ona Essangui. Après avoir pris connaissance des relevés bancaires, l’un des membres de la coalition, Georges Mpaga, s’empressa lors d’une émission à la télévision de faire une déclaration sur l’une des chaînes de télévisions privées, le lundi dernier, demandant que le procureur justifie les mouvements sur son compte et qu’il démissionne avant d’assurer sa défense. Dans les heures qui ont suivi cette déclaration, le procureur se serait personnellement rendu à la télévision récupérer tous les enregistrements et les journalistes ont été menacés et convoqués par la Direction générale des recherches, rapporte-t-on. Il est important de noter que le procureur est arrivé à la station de télévision à bord d’une voiture banalisée et que les gendarmes qui l’accompagnaient n’ont pas daigné décliner leur identité. cela s’apparentait à un enlèvement,considèrent les membres de la coalition "Publiez ce que vous payez". L'hebdomadaire privé Le Nganga estimait en juillet que le procureur était victime d'une cabale en raison de son action contre la corruption. Selon cette publication les sommes d'argent proviennent "du patrimoine immobilier " du procureur, mais aussi de "subventions" destinées à une équipe de handball et de "largesses" du président gabonais Omar Bongo, parent du procureur.

Dans leur plainte, le ROLBG et deux autres ONG, Brainforest et Afrique Horizons , affirment n'avoir "pas de doute sur l'authenticité des relevés" bancaires. "Les avoirs de M. Fall ont connu un accroissement subit et vertigineux qui ne pouvait qu'attirer notre curiosité", expliquent encore ces organisations, évoquant aussi des "violations du règlement bancaire".

Ce feuilleton judiciaire ressemble bien a une affaire d'État.Mr le procureur serait il atteint du symptôme Nietzschien à force de trop combattre le dragon on devient dragon? A vous de réagir laissez un commentaire ou envoyez votre réponse à gaboncultura@hotmail.com, nous les publierons pour vous tout en gardant votre anonymat

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Recettes du mois: Dos lieu jaune  

  • Dos lieu jaune sur un tombée de pousse d'épinards, beurres d'oursins, moelleux perigourdin au noix , figues sèches et crèmes anglaises.

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Le petit prince de Saint-Exupéry  


J'ai lu ce livre à l'école primaire et je voudrais vous le faire découvrir:
Dans ce conte mythique, le voyage extraordinaire d'un enfant à la découverte du monde et de ses réalités est l'occasion pour Saint-Exupéry d'approcher de près l'essence des choses et de l'homme. Sans doute l'un des livres les plus lus et les plus connus des petits et des grands. Antoine de Saint-Exupéry a souvent confié à ses proches qu'il n'avait aucune disposition pour le dessin, alors même qu'il ne cessait d'esquisser figures et saynètes en marge de ses écrits. Il se désolait de ne pouvoir mieux contenter sa mère qui, pastelliste appliquée, s'était montrée si soucieuse de l'éducation artistique de ses enfants. De ce sentiment, Saint-Exupéry fit un livre : 'Le Petit Prince'. Car le dessin est au coeur de la fable : ce petit môle esquissé, est-ce un chapeau ou un serpent boa qui a mangé un éléphant ? Il était une fois un pilote qui, enfant, renonça à une carrière de peintre après qu'il eut compris que jamais de la sorte il ne se ferait entendre des adultes. Quand, bien plus tard, il rencontra dans le désert un jeune monarque à la chevelure d'or, ce fut pourtant tout de suite de dessin qu'il s'agit : 's' il vous plaît, dessine-moi un mouton ...'. L'échange qui s'ensuivit confirma son intuition enfantine. Tout est dit : l' important dans le dessin est ce qu'il recèle et requiert de richesse intérieure, non ce qu'il figure ; et de là : 'On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux'.

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Vaincre l'anxiété  

Qu'est-ce que l'anxiété?

L'anxiété est un «système d'alarme» qui vous avertit de l'imminence d'un danger. Imaginez que vous revenez à la maison et que vous vous trouvez face à face avec un cambrioleur. Votre coeur bat plus vite, vos mains deviennent moites et votre esprit s'active. Dans une telle situation, l'anxiété sera utile et vous fournira un supplément d'énergie pour vous éloigner du danger. Lors de circonstances plus normales mais tout de même pressantes, elle peut vous fournir l'énergie qui vous permet de produire.

Mais il arrive parfois que l'anxiété soit hors de contrôle et que vous vous sentiez dominé par la peur ou la terreur sans raison apparente. Ce type d'anxiété peut perturber votre vie.

Existe-t-il plusieurs formes d'anxiété?

Oui. L'anxiété peut se manifester sous forme d'inquiétude, d'attaque de panique, de crainte face à une certaine situation ou de réaction à une expérience traumatique.

Qu'est-ce que l'anxiété généralisée?

Le trouble d'anxiété généralisée est une inquiétude ou une crainte persistante non reliée à un événement ou à une situation particulière, ou une réaction totalement exagérée -- p. ex. se soucier constamment de la santé d'un enfant qui est en parfaite santé.

Voici certains symptômes de l'anxiété généralisée: tension musculaire, tremblements, essoufflements, palpitations, sécheresse de la bouche, étourdissements, nausées, irritabilité, manque de sommeil et difficultés de concentration.

Qu'est-ce que le trouble panique?

Le trouble panique est une autre forme d'anxiété. Il survient lorsque vous avez des périodes répétées de panique extrême que l'on appelle attaques de panique.

Imaginez que vous sortez de votre auto pour entreprendre votre journée de travail. Soudain, vous avez un serrement dans la poitrine, votre coeur s'accélère, vous vous sentez étourdi et craignez de perdre connaissance. Vous éprouvez une sensation d'étouffement comme si vous étiez sur le point de mourir. Tout cela se passe-t-il dans votre tête? Non. Il est probable que vous ayez été victime d'une attaque de panique.

Ces attaques durent de cinq à 30 minutes et se manifestent par l'un ou l'autre des symptômes listés dans l'encadré à droite. On confond souvent les attaques de panique avec les crises cardiaques, les tumeurs cérébrales ou autres troubles. Non traitées, elles peuvent dégénérer en phobies.

Qu'est-ce que le trouble obsessionnel-compulsif?

Le trouble obsessionnel-compulsif est une forme d'anxiété où vous avez des idées ou des pensées répétitives et persistantes, ou encore des comportements répétitifs (rituels).

Ces pensées peuvent ne pas être en relation avec ce que vous faites. Elles peuvent êtres violentes ou vous sembler désagréables et effrayantes. Les rituels peuvent inclure notamment le fait de se laver les mains par crainte d'infection, de vérifier constamment les fenêtres ou les portes parce que vous craignez qu'elles ne soient pas verrouillées, ou de replacer les objets par crainte qu'il puisse arriver quelque chose de terrible s'ils ne sont pas exactement à la bonne place.

La plupart des gens atteints du trouble obsessionnel-compulsif reconnaissent que les rituels sont anormaux mais ils ne peuvent s'empêcher de les répéter.

Symptômes des attaques de panique

    Sensation d'étouffement
    Douleur ou pression thoracique
    Palpitations
    Pouls rapide
    Étourdissements ou impression d'évanouissement
    Essoufflement
    Transpiration
    Tremblements
    Nausées
    Sensations d'engourdissement ou de picotements dans les mains ou les pieds
    Bouffées de chaleur ou frissons
    Sensation d'irréalisme ou de rêve
    Crainte de perdre le contrôle, de commettre un geste embarrassant, de devenir fou ou de mourir

Qu'est-ce que la phobie?

La phobie est une peur ou une anxiété ressentie face à un objet ou une situation spécifique; p. ex. peur des foules, des ponts, des serpents, des araignées, des hauteurs, des endroits publics ou d'être embarrassé dans des situations sociales.

La phobie devient un trouble lorsqu'elle vous empêche de mener une vie normale. À titre d'exemple, avoir peur des endroits publics au point de ne pouvoir quitter la maison. Cette forme porte le nom d'agoraphobie.

Qu'est-ce que le stress post-traumatique?

Le stress post-traumatique est une forme d'anxiété qui peut survenir lorsque vous avez vécu une expérience physique ou émotionnelle traumatisante, p. ex. avoir vécu une guerre, avoir été victime de torture ou d'un crime violent comme une agression ou un viol, avoir survécu à un accident d'avion ou d'auto, une inondation ou une tornade.

Les individus atteints de stress post-traumatique revivent l'événement traumatisant par des souvenirs ou des rêves répétitifs. Sans aide, ils peuvent se replier sur eux-mêmes ou se fermer sur le plan émotionnel et éviter toute activité qui éveille les souvenirs du traumatisme.

Qu'est-ce qui cause les troubles anxieux?

Imaginez que l'avertisseur d'incendie se déclenche dans votre maison. Vous faites tout pour découvrir la source du feu mais vous constatez que c'est le système d'alarme qui est défectueux. Vous décidez donc de le faire réparer.

C'est la même chose pour les troubles anxieux. Par erreur, votre corps déclenche votre système d'alarme alors qu'il n'y a aucun danger. Il s'agit peut-être d'un déséquilibre chimique dans votre organisme, de souvenirs inconscients, d'une maladie ou d'un effet secondaire médicamenteux.

Peut-on traiter l'anxiété?

Oui. Consultez votre médecin de famille si vous croyez être atteint d'un trouble anxieux. Il pourra vous aider à développer votre capacité à dominer votre anxiété. Au besoin, il vous prescrira des médicaments. Voici quelques suggestions pour élaborer ce plan.

    Contrôlez vos inquiétudes. Déterminez un endroit et un moment pour penser à vos préoccupations. Faites-le au même endroit et au même moment tous les jours. Consacrez-y 30 minutes en recherchant des solutions. Essayez de ne pas penser à ce qui «pourrait» arriver. Concentrez-vous sur ce que vous vivez actuellement plutôt que sur des événéments qui pourraient arriver.
    Détendez-vous. Vous pouvez apprendre certaines techniques de relaxation, notamment la relaxation musculaire, le yoga, le biofeedback et la respiration profonde.

    La relaxation musculaire est une technique simple. Choisissez un muscle et contractez-le pendant quelques secondes puis relâchez-le. Faites le même exercice avec tous les muscles. Débutez par les muscles du pied et montez graduellement vers le haut du corps.

    Les étapes de la respiration profonde

    1. Couchez-vous à plat sur le dos.

    2. Placez une main sur votre abdomen, juste au-dessus du nombril. Placez l'autre main sur votre poitrine.

    3. Inspirez lentement en gonflant les muscles du ventre.

    4. Retenez votre respiration pendant une seconde.

    5. Expirez lentement et relâchez les muscles du ventre.

    Affrontez ce qui vous a déjà causé de l'anxiété. Tout d'abord, imaginez que vous êtes en train d'affronter cette situation. Vous pouvez ainsi vous faire à l'idée d'affronter ce qui vous rend anxieux avant de passer à l'action. Lorsque vous vous sentirez plus à l'aise, vous pourrez commencer à réellement faire face aux causes de votre anxiété.

    Il peut s'avérer utile de dresser une liste des choses qui déclenchent l'anxiété. Commencez par affronter ce qui vous cause le moins d'anxiété et progressez ensuite vers les plus difficiles.

    Si vous vous sentez devenir nerveux, pratiquez l'une des techniques de relaxation ou concentrez-vous sur une tâche simple comme celle de compter à reculons.

    Même si l'anxiété peut vous effrayer, elle ne vous causera pas de tort. Accordez un ordre de grandeur à votre peur sur une échelle de zéro à dix et suivez-en l'évolution. Notez que l'intensité ne demeure pas très élevée pendant plus de quelques secondes. Lorsque la peur se manifeste, acceptez-la. Attendez et laissez-lui le temps de passer sans la fuir.

    Ne soyez pas surpris de voir apparaître d'autres accès d'anxiété pendant cette confrontation. C'est normal.

    Faites de l'exercice régulièrement. Les personnes anxieuses abandonnent souvent leur programme d'exercices. Pourtant, l'exercice peut vous procurer une sensation de bien-être et réduire ainsi votre niveau d'anxiété.
    Dormez suffisamment.
    Évitez l'alcool ou l'abus de substances. Malgré l'impression de détente que procurent l'alcool et les drogues, ceux-ci aggravent l'anxiété et la dépression à long terme.
    Évitez la caféine. On la retrouve dans le café, le thé, les boissons gazeuses et le chocolat. La caféine peut accroître votre sentiment d'anxiété. Évitez également les comprimés diététiques en vente libre ainsi que les médicaments contre la toux et le rhume.
    Prenez des médicaments s'ils vous aident. Votre médecin pourra vous prescrire des médicaments pour réduire votre anxiété pendant que vous apprenez à mieux réagir aux choses qui déclenchent votre anxiété. De nombreux médicaments peuvent vous aider mais ce sont vos besoins et les suggestions de votre médecin qui détermineront
    Consultez votre médecin. Il est important que votre médecin s'assure que votre plan fonctionne comme prévu. Vous avez peut-être besoin de ses conseils ou de ceux d'un autre conseiller. Ils peuvent vous aider à exprimer vos désirs et vos besoins, ce qui augmentera votre capacité de maîtriser l'anxiété et la colère. Les groupes de soutien peuvent également vous venir en aide.

    L'élément le plus important, c'est de passer à l'action. Tout geste que vous poserez sera utile parce qu'il vous aidera à développer un sens de maîtrise de votre anxiété.

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Les meilleurs recettes de cuisine gabonaise  

Poulet au Nyembwé
Le grand Abam'e-Kono avec son matadi
(Poisson salé aux légumes)
Queue de bœufs à la Sauce béchamel selon Escoffier
Iporo à l'ancienne
(Feuilles de manioc aux poissons et crevettes)
Mechoui préparé façon gabonaise sur son lit de légumes
Bouillon de crabes noyés dans son moyo
Gateaux de courges
(Pains de concombres)
Gambas au feu de bois
Gigots de sanglier avec côtelettes
Sanglier à l'odika
Huitres aux Gratins de la basse Banio
N'koumou des grands plateaux aux crevettes
Beurres d'atangas
Poisson fumé
à l'ancienne
Le consommé sauce blanche mpongwe claudine

Mechoui préparé façon gabonaise sur son lit de légumes

Poulet au Nyembwé

Feuilles de manioc au poisson et crevettes


Poisson salé aux légumes

Bouillon de crabes

banane bouillie

Beignets


Sauté de bœufs bœuf au ndok (odika)
Sauté de mouton au gombos
Langouste à la sauce safrane
Queue de bœuf à l'arachide
Papillote de silure a l'oseille
Gambas au feu de bois
Crabes farcis
Gâteau courges
Sanglier à l'odika
Porc et pic court bouillon
Pangolin à la sauce tomate légère
Silure Gombos à l'étouffé
gigots de sanglier avec côtelettes
Toucan dans son Odika
Huitres aux Gratins de la basse Banio
Nkoumou aux crevettes

Accompagnements
Beignets
Manioc obamba
riz
Boulettes de taros, bannane, ignames
Cassada
Malobi

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Desmond, professeur de linguistique, s'ennuie. Ce veuf marié à Winfred, une divorcée vibrionne dans un magasin de déco très en vue dans la grande ville de province où ils habitent, a pris une retraite anticipée. S'il a saisi l'occasion de se retirer lors d'une restructuration de départements, c'est pour une raison bien simple : Desmond a des problèmes d'ouïe. Il n'est pas sourdingue, mais, tout de même, dur de la feuille. Son ordinaire est donc rythmé par la lecture du Guardian, le shopping domestique, les visites londoniennes à son père de plus en plus seul au monde et les activités culturo-mondaines de son épouse. C'est d'ailleurs pendant un vernissage - et alors qu'il ne comprend pas un traître mot et répond au petit bonheur la chance - qu'une étudiante en thèse lance sur lui ce qui ressemble très vite à une OPA.

La Vie en sourdine


Editeur : Rivages
Publication :3/9/2008

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Trois mois après la sortie de son quatrième album "Côbaka" Nicole Amogho artiste musicienne et auteur compositeur gabonaise vient d'être nominée aux Kôra Music Awards prévus au mois d'avril prochain à Lagos au Nigeria.
En effet la protégée du label Procom international représentera la musique gabonaise dans la catégorie "meilleur artiste traditionnel" devant plus de 100000 spectateurs et plus de 50 millions de téléspectateurs à travers le monde.

Il n'y a plus de doute la chanteuse Nicole Amogho n'en fini pas de collectionner les succès après la sortie de son quatrième album il y a trois mois.

Sa nomination dans la catégorie « meilleur artiste traditionnel » avec le titre « mbila », confirme tout le bien qu'on dit d'elle. Car Nicole AMOGHO fait partie des artistes gabonais qui ont su donner une orientation et un sens à leur carrière.

Sa nomination au plus prestigieux évenement culturel du continent n'est que la conséquence logique d'un travail fait avec acharnement depuis toujours.

Pour cette nouvelle version des kôra, après dix éditions en Afrique du sud, chaque vainqueur des dix catégories rétenues partira avec la somme de 20.000 dollars (environ 10.000.000 de francs cfa).

Nicole Amogho s'ajoute de ce fait à la liste des premiers artistes gabonais qui avaient été déjà retenus notamment:Patience DABANY, Pierre AKENDENGUE, Oliver NGOMA dans la catégorie « Région Afrique Centrale ».

Au regard du travail réalisé par cette jeune artiste depuis le début de la carrière, et fort du succès rencontré par cette dernière, une victoire au voir du 11 avril 2009 dans l'état de Lagos ne surprendrait prèsque personne.Wait end see !

Affaire à suivre sur le premier portail de la musique gabonaise dont les valeurs artististiques s'étendent fièrement au-delà de nos frontières !!!

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L' imbroglio projet de loi de finances 2009  

le projet de loi de finances pour 2009, présentés en conseil des ministres entérinent la totale incapacité de notre gouvernement de rompre avec une façon de faire et à maîtriser la dérive des comptes publics.

Ce budget nous renvoie à une soupe traditionnelle qu'on nous sert depuis kala kala , dans ce cas bien précis la vielle marmite ne prépare-t- elle plus la bonne sauce? Les trois éléments clés du projet de loi de finances pour 2009 sont recettes du pétrole, taxes et train de vie de l'État. Je trouve exacerbant un système qui ne sait pas créer de la richesse, mais qui plutôt la dissipe. Ne parle-t-on pas couramment au Gabon de partager le Gâteau? mais encore il faut que ce gâteau soit large et profite à tout le monde.

le projet de loi de finances pour 2009 apparait ainsi comme un aveu d’impuissance, bien loin des grands discours du Président de la République sur les actes pour le Gabon censé apporter à nos concitoyens le bonheur.

Le PLF 2009 a bénéficié de la plus-value des recettes du pétrole, en termes de dépenses et de recettes, il s’établirait à 2.485,5 milliards de F.cfa 2009 contre 1.798,1 milliards de F.cfa en 2008. Il est en nette augmentation de 687,4 milliards de F.cfa.

Les recettes du pétrole s’élèveraient ainsi à 2.414,9 milliards de F.cfa contre 1.730 milliards de F.cfa dans la loi de finances de l’année 2008, soit une hausse de 684,8 milliards de F.cfa.

l’augmentation des recettes du pétrole à 597,5 milliards. Les recettes issues du secteur hors pétrole s’établiraient à 793,5 milliards de F.cfa dans le projet de budget de 2009 contre 706,1 milliards de F cfa arrêtés dans la loi de finances de l’année 2008, soit une hausse de 12,4%.

Cette augmentation des recettes du secteur hors pétrole de 12,4% aura pour conséquence les taxes imposés aux pauvres makaya, aux entreprises et importations (douanes)qui reviendrai à augmenter les prix des produits sur le marché. Or si les entreprises payent beaucoup de taxes ils ne peuvent pas embaucher beaucoup de compatriotes.

Le Gabon empruntera 70,6 milliards de F.cfa contre 68 milliards de F.cfa dans la loi de finances de l’année 2008. pour les opérations d’investissement. Je ne comprends pas pourquoi le Gabon devra emprunter dans la mesure il un excédent de recettes.

Charges communes : 1,500 milliards FCFA au titre des études relatives aux programmes de diversification de l’économie gabonaise. Ceci, dans le cadre des 13 filières identifiées lors du séminaire organisé à cet effet. Cela fait trop pour des études qui finissent toujours dans les placards de nos administrations.

Les fêtes tournantes Moyen Ogooué et de l’Ogooué Maritime sont inscrites pour un montant de 35 milliards FCFA. Il sera judicieux de supprimer cette dotation, enfin de consolider les investissements à moyen et long termes des collectivités locales. Les fêtes tournantes c'est une mauvaise appréciation, trop d'argent gaspille pour rien.

Les ministères gagnants Jeunesse et Sports : 30,242 milliards FCFA, hors dépenses d’équipement, dotation affectée aux travaux d’infrastructures sportives et hôtelières relatives à l’organisation de la CAN 2012 ;

Travaux Publics: 29,766 milliards FCFA, hors dépenses d’équipement affectés aux principaux

Éducation Nationale : 15,240 milliards

Travaux Publics: 29,766 milliards FCFA,

Ministères perdants: Agriculture : 2,378 milliards FCFA,

Serpents de mers ou éléphants blancs
: École doctorale, École des Mines.

Provinces Gagnantes: Haut-Ogouue, Ogouee-Lolo

Les Provinces perdantes sont Nyanga, Woleu Ntem aucun projets de route pour 2009.


Il vaut mieux bien dépenser que de procéder à de fortes pressions sur les personnes, entreprises et importations. On peut renforcer les recettes seulement en réduisant le train de vie de l'État, le nombre des ministres et parlementaires dans un pays qui ne compte qu' 1.400 000 hbts, de plus en auditionnant les différentes agences de l'État tels que CNC, CES, APIP et autres et en fermer celles qui sont contreproductives, et en regroupant les différentes directions des ministères cela conduira à faire moins souffrir les populations et les entreprises .

Aussi ce budget reflète peut être déjà la saison pré-électorale? Si non, alors comment expliquer les réalisations de routes dans des villages anodins du Gabon au détriment des grands centres nationaux.

quel est votre opinion du projet de loi de finances pour 2009 laissez un commentaire s'il vous plait?

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Place de savoir dans l'oeuvre de Kourouma  


« une galette aux deux faces braisées... »
Allah n’est pas obligé, p. 10
Les romans de Kourouma semblent projeter au premier plan la question des pouvoirs, et laisser un peu dans l’ombre celle des savoirs, rarement envisagée séparément. En fait, ils démontent avec brio les liens inextricables entre savoirs et pouvoirs et font du brouillage des savoirs, indissociable des troubles du langage, un enjeu essentiel.

« Analphabète comme la queue d’un âne »


Dans le monde du premier roman, Les Soleils des indépendances 1, qui est surtout le monde de Fama, le savoir n’est pas une entité distincte, mais une sorte de matière dans laquelle on baigne. Collectif, traditionnel et imprégné d’Islam, il est condensé
dans les proverbes que Fama « happe et écrase» (p. 13), dans son monologue intérieur autant que dans ses paroles. C’est un savoir catégorique, qui affirme et ne doute pas, mais très souple aussi de par sa forme allégorique. C’est surtout un savoir pragmatique lié à l’expérience. Les circonstances graves exigent le recours aux « spécialistes », griot ou féticheur. L’histoire, sauvegardée et transmise par le griot, sert à « interpréter les choses, faire l’exégèse des dires afin de trouver sa
propre destinée» (p. 99). Le savoir transcendant du féticheur, qui a accès au monde des ancêtres et des esprits, et sait déchiffrer les signes, est indispensable pour interpréter les rêves, préparer un voyage, prendre les grandes décisions.
Sous les soleils des indépendances, cependant, ces deux détenteurs des savoirs traditionnels sont voués à une proche disparition et n’ont pas de successeurs : « Avant longtemps, le Horodougou ne connaîtrait pas un homme du savoir de Balla ! ». (p. 188) À la place de ce savoir traditionnel intégré à la vie, qu’il a ignoré
ou méprisé, le colonisateur a imposé un savoir, abstrait et théorique, indissociable de l’écriture, réservé à ceux qui « connaissent papier ». Ignoré de Fama, « analphabète comme la queue d’un âne » (p. 23), pour qui il est une des formes de la « bâtardise », « étrangère au
Horodougou, envoyée par le diable» (p. 137), il est peu présent dans Les Soleils, sauf par quelques allusions aux « étudiants et intellectuels » qui, au Nikinaï, viennent « dire de chasser les Français » (p. 89) ou au ministre Nakou, l’un de « ces jeunes diplômés de Paris» (p. 169) « ces jeunes gens [...] qui ne pensent plus comme des nègre»s (p. 172). Or c’est aux mains de ces diplômés qu’est passé l’essentiel du pouvoir. Au moment de la distribution, Fama s’est vu « oublié et jeté
aux orties » (p. 22). Car, il doit en convenir, pour « les postes de ministres, de députés, d’ambassadeurs [...] lire et écrire n’est pas aussi
futile que des bagues pour un lépreux» (pp. 22-23). Les Soleils des indépendances dressent le constat d’une fracture profonde du savoir, tout en restant, avec le héros, d’un seul côté. Le parti pris monologique et l’enfermement dans l’unique point de vue de Fama, réduisent cependant le conflit à une opposition trop simple.
Car le point de vue représenté est celui d’une vieille garde tournée vers le passé qui ne peut que déplorer le déclin de son savoir dans un monde « terrible, changeant, incompréhensible » (p. 103), un monde « renversé » (p. 105). Mais le personnage ne peut se confondre avec l’auteur et le monologue intérieur de Fama est contesté par le discours du roman, genre importé et écrit en français. Ce discours
implique un auteur et un narrateur passés, eux, de l’autre côté, même s’ils choisissent de laisser s’exprimer le chant du cygne d’un vieux féodal déchu, témoin du crépuscule d’un savoir qui se perd, sans intervenir autrement que par leur présence implicite et sans prendre de position.

« Entretenir une certaine incompréhension »

Roman historique, Monnè, outrages et défis 2 éclaire les origines de cette fracture mais surtout figure dans son énonciation même, la perplexité qu’elle engendre en multipliant et en brouillant les voix narratrices et les consciences. Djigui, roi centenaire pétri, comme Fama, de certitudes traditionnelles a lui aussi la bouche pleine de proverbes. Il appartient au Soba d’avant l’arrivée des Blancs, décrit
utopiquement comme un « monde clos [...] à l’abri de toute idée et croyance nouvelles » (p. 20), où le savoir traditionnel était encore homogène : « C’était une société arrêtée. Les sorciers, les marabouts, les griots, les sages, tous les intellectuels croyaient que le monde était définitivement achevé et ils le disaient. C’était une société castée et esclavagiste dans laquelle chacun avait, de la naissance à la mort, son rang, sa place [...] La religion [...] donnait des explications satisfaisantes à toutes les graves questions que les habitants pouvaient se poser et les gens n’allaient pas au-delà de ce que les marabouts, les sorciers, les devins et les féticheurs affirmaient : la communauté entière croyait à ses mensonges. [...] chacun croyait comprendre, savait attribuer un nom à chaque chose, croyait donc posséder le monde, le maîtriser. C’était beaucoup ». (p. 20)
Le centenaire affiche lui aussi vis-à-vis du savoir occidental une ignorance méprisante dont témoigne le récit savoureux de ses essais (imposés) d’apprentissage du français (pp. 231-232), soldés pas un
échec retentissant. Mais le narrateur sape, par une dénégation, ces apparences trompeuses : « On a dit que tout cela ne fut que ruse»(p. 232). Djigui, vieux roi malin, qui « comprenait, en plus du malinké, le sénoufo et le peul», manipule ses vainqueurs et fait de la résistance à sa manière : « maintenir un interprète entre le Blanc et lui [...] c’est entretenir une certaine incompréhension » (p. 232).
La supériorité que l’écriture confère au savoir occidental se voit relativisée : Djigui a accès au Livre grâce à une femme lettrée, Moussokoro, sa « préférée», qu’il interroge régulièrement « sur la conformité de ses décisions avec les préceptes du Coran». Elle a réussi « l’examen de récitation du Livre » (p. 131) et lit le Coran (p. 150), faisant mentir l’image d’une Afrique « sans écriture » 3 peuplée de
femmes ignorantes. Le monologue, dominant dans Les Soleils, est remplacé dans ce
roman dialogique par un concert de voix diverses et souvent discordantes. La voix de Djigui, porte-parole des traditions et de l’expérience, interprète assuré des signes du monde, est souvent atteinte par le doute. La voix du griot rassure mais participe au mensonge généralisé en « inventant » l’histoire officielle (p. 190). La voix du « sicaire » dévoile les dessous du pouvoir (p. 177). La voix de l’interprète, unique passeur entre les deux savoirs, tente d’accommoder des connaissances occidentales rudimentaires à la sauce malinké, non sans moult distorsions. « Nous », voix collective du peuple de Soba, gavé de mensonges contradictoires, ne sait plus à
quel saint se vouer. Le seul savoir qui lui reste, c’est l’amer constat
d’une frustration : « Ce furent les autres, ceux qui se résignèrent et épousèrent les
mensonges [...] qui l’emportèrent, et c’est eux qui parlent, c’est eux qui
existent et gouvernent avec le parti unique. On appelle cela la paix, la
sagesse et la stabilité». (p. 285).Mais se manifeste aussi fréquemment dans Monnè un « surnarrateur » Grâce à sa maîtrise de la langue française écrite et d’un savoir analytique (historien ? ethnologue ?), il use de sa position
externe et dominante pour semer le doute par de perpétuelles dénégations.
Le bruissement des voix multiples rend perceptibles brouillage des savoirs et trouble des consciences. Du savoir occidental n’est transmis à ceux de Soba qu’une caricature. Les savoirs anciens, fortement ébranlés, semblent bien fragiles. Et l’expérience n’enseigne que méfiance et scepticisme.

Un « gros primaire » et un demi-habile


En attendant le vote des bêtes sauvages 4 poursuit l’exploration du brouillage et de la fracture des savoirs abordés cette fois sous l’angle nostalgique d’un savoir initiatique qui se voulait total. Le maître-chasseur Sakouna enseigne la technique de la chasse, mais aussi « les rites, les mythes, l’idéologie et l’organisation de la confrérie des chasseurs malinkés et sénoufos, le donso-ton» (p. 293) : résistance à l’oppression, lutte contre l’esclavage, égalité et fraternité. Admirable savoir-vivre que célèbre le texte : « Tout ce qu’il y a de grand et de noble dans le monde de culture malinké, bambara, voltaïque, sénégalaise, nigérienne, sénoufo a été sécrété par la confrérie des chasseurs. La musique Malinké, la divine musique du Mandingue [...] l’art [...] Toutes les révolutions, toutes les luttes pour la liberté ». (p. 296) Récitants et acteurs principaux, comme Koyaga, sont des initiés. Mais le donsomana , chant expiatoire, est aussi une méditation
mélancolique sur ce savoir dégradé. Car la « franc-maçonnerie » des chasseurs, toujours très vivante, collabore activement avec un pouvoir radicalement perverti. Le mal ne vient plus seulement d’une contamination par le savoir occidental : Koyaga « lisait péniblement,
écrivait difficilement : il restait un gros primaire » (p. 96). Les diplômes sont devenus dérisoires sous l’empire de la force brute. Au cours des guerres coloniales, Koyaga a appris de l’Occident le
maniement des armes modernes, bien plus efficaces que les arcs des hommes nus. Utilisé comme mercenaire dans des guerres absurdes, il a aussi appris le cynisme et le mépris de la vie, en contradiction avec « l’idéologie » des chasseurs : « La seule chose que le maître-chasseur
savait faire et bien faire, c’était tuer » (p. 96). La fracture a pris une forme tragique. Dans le cercle du donsomana , à côté du dictateur siège Maclédio, « Ministre de l’Orientation » (p. 9), éminence grise. Maclédio occupe la place, discrète, mais indispensable, du savoir occidental collaborant avec le pouvoir dictatorial. Il a suivi les cours de l’École Primaire supérieure de la colonie (p. 123) et préparé un mémoire sur la civilisation paléonégritique (p. 151). Mais ses études interrompues et sa « thèse» (plagiée) restée au stade des « brouillons » (p. 154) en font
un demi-habile particulièrement dangereux. Intellectuel par comparaison avec le « rustre de militaire » (p. 115) qu’est Koyaga, Maclédio ne peut opposer à une tradition pervertie qu’un savoir occidental tout aussi perverti et approximatif.

Le peuple des déscolarisés

Les dysfonctionnements du savoir envahissent tout et deviennent une question politique essentielle. Car la généralisation de l’école française a introduit ce que Kourouma appelle « un troisième danseur dans le cercle » (p. 325) réservé jusque-là à « deux partenaires : le pouvoir autoritaire et le peuple résigné». Ce troisième danseur, c’est « le régiment des bilakoros déscolarisés» : « Dès que vous prîtes le pouvoir, vos conseillers blancs vous inculquèrent la pensée que le salut des têtes crépues devrait être recherché dans l’alphabétisation de la masse. Ils vous répétaient sans cesse qu’un peuple instruit était un peuple développé. Vous les avez crus. Ce fut plus qu’une erreur, ce fut une faute. ». (p. 325) Et le roman de résumer l’escalade bien connue : construction d’écoles élémentaires partout, classes pléthoriques, maîtres incompétents. Les écoliers qui abandonnent l’école primaire refusent
de retourner aux champs. Les certifiés ne trouvent pas de place. Pas plus que les brevetés, les bacheliers et même les licenciés et les maîtrisards. Une population de déscolarisés « se répand dans les marchés et les rues des villes» (p. 326) : « C’est ce monde hétéroclite et mûri par les épreuves, les injustices et les mensonges qui [...] prit en charge le destin de la République du
Golfe et de toute la vieille Afrique, berceau de l’humanité. Les déscolarisés sont des besogneux prêts à tout et à tout faire. Sans morale ou principes [...] ce sont eux qui sont les pickpockets.[...]. Eux qui braquent et assassinent ». (p. 327) En quelques pages apocalyptiques, le roman décrit la montée de l’insécurité et de l’instabilité, avec la multiplication de cette jeunesse désoeuvrée. Et rend responsable de la crise l’enseignement inadapté d’un savoir abâtardi.

Les dictionnaires contre le chaos


Dans Allah n’est pas obligé 5, en prenant pour héros un enfant, Kourouma se place du côté de ces « déscolarisés », enfants des rues réduits à devenir enfants-soldats. Pourtant, paradoxalement, dans ce dernier livre, le savoir à l’occidentale, toujours dévalorisé, retrouve une place : « Mon école n’est pas arrivée très loin ; j’ai coupé cours élémentaire deux » (p. 9), dit Birahima. Mais il ajoute : « J’ai quitté le banc parce que tout le monde a dit que l’école ne vaut plus rien, même pas le pet d’une vieille grand-mère [...]. L’école ne vaut pas le pet de la grand-mère parce que, même avec la licence de l’université, on n’est pas fichu d’être infirmier ou instituteur dans une des républiques bananières corrompues de l’Afrique francophone»(pp. 9-10).

En même temps, un peu trop lucide pour son âge, Birahima fait le point de la situation :
« Fréquenter jusqu’à cours élémentaire deux n’est pas forcément autonome et mirifique. On connaît un peu, mais pas assez ; on ressemble à ce que les nègres noirs africains indigènes appellent une galette aux deux faces braisées [...] on n’est pas fichu de gagner de l’argent facilement comme agent de l’état [...] » . (p. 10) Ce n’est donc pas par principe que l’école et ses savoirs sont rejetés, mais seulement au nom de l’expérience. L’usage par Birahima de quatre dictionnaires manifeste une surprenante rigueur, le refus de l’approximatif et de la confusion, qui pourraient être un héritage heureux du savoir pourtant rudimentaire transmis par l’école.
Par contre, les savoirs anciens se perdent. Les proverbes se sont raréfiés, les traditions dédaignées : « Mais moi depuis longtemps je m’en fous des coutumes du village,
entendu que j’ai été au Liberia, que j’ai tué beaucoup de gens avec kalachnikov (ou kalach) et me suis bien camé avec kanif et autres drogues dures ». (p. 11) Ne subsiste plus, finalement, au terme du récit, que le dur savoir acquis dans une terrible expérience. Savoir de mort, plus que de vie. Birahima ne respecte qu’une seule tradition, même si, comme Allah, « [ il] n’est pas obligé» (pp. 192) : dire une oraison funèbre pour les enfants-soldats morts. Ce rite se répète si souvent dans le texte que le roman tout entier finit par devenir une oraison funèbre pour un
monde agonisant. Ce survol, forcément superficiel, révèle l’art subtil avec lequel Kourouma dessine la complexité de la situation des savoirs en Afrique de l’Ouest et l’importance des enjeux en cause. Ses romans démontent les brouillages et les distorsions introduites par la colonisation, et la manière dont les pouvoirs corrompus des indépendances les ont laissés s’aggraver jusqu’au chaos apocalyptique qui s’installe à la fin de En attendant le vote des bêtes sauvages et
règne tout au long de Allah n’est pas obligé. Mais ce pessimisme lucide est démenti par l’entreprise même de Kourouma. Écrire, pour lui, et pour tous les écrivains africains contemporains, c’est témoigner, comme il le répète souvent, mais faire de l’écriture même un acte en donnant l’exemple vivant et contagieux d’une prise de conscience aiguë et d’une synthèse harmonieuse des savoirs.

Par Madeleine BORGOMANO

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Bruno Mbanangoye le libérateur  


Les Panthères du Gabon se sont imposées ce samedi à Libreville face à la Libye sur la marque de 1 but à 0. Un résultat qui place ce petit pays d'Afrique Centrale dans la liste des meilleurs seconds de la compétition. En effet, dans le même temps, le Ghana a battu le Lesotho 3-0. Le Ghana termine donc premier du groupe 5 avec 12 points (+6), le Gabon second avec 12 points (+5), la Libye troisième avec 12 points (+3) et le Lesotho dernier avec 0 point (-14). Au delà de cette qualification s'est tout un groupe qui est né ...

Comme le score l'indique, la rencontre de Libreville n'a pas été facile. C'est un groupe de joueurs solidaires et disciplinés, emmenés par Alain Giresse, qui s'est imposé face à une formation libyenne qui s'était déplacée pour préserver son avance. Un coup de chapeau aux joueurs, au sélectionneur Alain Giresse, au travail de la Fédération Gabonaise de Football, ainsi qu'au bon déroulement de la Ligue Nationale de Football (LINAF) qui a maintenu les internationaux locaux à un bon niveau.
Didier Ovono, le gardien des Panthères qui s'impose peu à peu comme l'un des grands gardiens du continent à son poste à fait des arrêts de classe mondiale hier après midi. Déjà en match amical à Paris face au Mali en août dernier (victoire du Gabon 1-0), le portier gabonais avait réussi à préserver ses cages vides grâce à des interventions déterminantes.


Ensuite, en 6 rencontres, le Gabon n'a concédé que 3 buts ! 2 buts à Accra et 1 but contre son camp à Tripoli. Une défense solide avec dans l'axe une paire sans pareille, Moïse brou et Bruno Ecuélé, et sur les cotés Rodrigue Moundounga et Ernest Akouassaga ou encore Georges Ambourouet.


Au milieu de terrain, les places sont moins indiscutables: Dans le secteur défensif, Paul Kessany est souvent associé à Cédric Moubamba ou Thierry Issiémou. Bruno Mbanangoye, polyvalent dans l'entrejeu, est soit utilisé en défensif ou en offensif par Alain Giresse. Hier, soir, c'est Bruno Mbanangoye qui d'un frappe sèche à l'entrée de la surface de réparation a libéré toute une nation. Notons également le bon retour dans le groupe du numéro 10, Alain Djissikadié.


Le secteur offensif est sans doute le mieux garni dans l’équipe du Gabon. Daniel Cousin faisait son retour contre la Libye. Un retour sans but mais une présence physique et un dévouement irréprochable pour l’équipe. Les autres valeurs sures, Stéphane Nguéma, Fabrice Do Marcolino et Roguy Méyé ont été décisifs chacun à leur tour au cours de cette campagne. Dans le secteur offensif le grand absent des Panthères fut sans doute Eric Mouloungui (suspendu pour avoir reçu un carton rouge face au Lesotho en septembre). On peut également compter sur Georges Akirémy et Shiva Nzigou, absents des dernières rencontres mais attaquants de valeur.

Chez les jeunes, on notera l'arrivée de deux défenseurs, Bernard Obiang et Erwin Nguéma, un milieu Arsène Copa et un attaquant Gilles Mbang. Le défenseur Arsène Do Marcolino qui revient bien avec le SCO Angers, devrait également avoir sa chance dans le groupe. Un convoqué qui n’a pas répondu à l’appel du sélectionneur Alain Giresse fut le jeune Pierre Aubameyang du Dijon FC - Ce jeune attaquant véloce et technique est aussi un joueur d'avenir.


Tout cela n’est que partie remise, car en mars prochain, le Gabon se lance un nouveau défi : Une qualification à la CAN 2010, et pourquoi pas une surprise pour le Mondial 2010.

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Lettre d'un patriote  

Ici en France où je vis en exil depuis une vingtaine d’années, il arrive souvent qu’on me pose la question de savoir si « le Gabon est un pays maudit », sans y réfléchir, je réponds toujours par la négative : « NON ! » Mais, quant à ses ressortissants, c’est-à-dire les gabonais, « sont ils maudits » ? La question reste posée…

Alors, comment analyser et comprendre le fait que, malgré l’immensité des richesses dont regorgent son sous-sol et la fierté d’être en sus un scandale géologique mondial, le Gabon demeure toujours un pays dont les populations sont classées parmi les plus pauvres et les plus misérables de la planète ?

Si seulement chaque gabonais pouvait se poser la question de savoir, pourquoi nos dirigeants avant d’être « élus », viennent comme des « prophètes » avec leur cortège d’espoirs qui se transforme en désespoir une fois qu’ils sont « élus », un début de solutions serait trouvé.

Mes chers compatriotes, au lieu d’attendre TOUT de ces « hommes politiques véreux et calculateurs », nous devons désormais prendre conscience, nous lever et nous mettre au travail. Surtout que certains d’entre eux sont des instruments à la solde de ceux-là même qui pillent, spolient les immenses richesses de notre pays et affament nos peuples.

« Produisons ce que nous consommons, consommons ce que nous produisons ! » : était un slogan à la mode qui résonnait comme un mot d’ordre venant du « grand camarade » pendant les années « 70 / 80 », dans son « petit livre vert ». Mais quarante ans après, des gens crient et meurent de famine dans les rues, les villages et les villes du Gabon. « Nous ne pouvons consommer ce que nous ne produisons pas… » Quelle honte !

Le Gabon ayant un des sols les plus fertiles d’Afrique, pour une population d’un million d’habitants seulement, devrait atteindre son autosuffisance alimentaire si une politique volontariste avait été initiée et appliquée dans ce sens. Hélas ! Le pouvoir a préféré orienter ses priorités sur du « superflu » qui n’a rien rapporté aux populationx gabonaises, mais n’a fait qu’engraisser le « clan » au pouvoir.

Il faut traverser tout le pays pour aller hors de nos frontières, au Cameroun, au Congo... afin de s’approvisionner en produits vivriers : manioc, banane, piment, légumes etc. Ajoutez à cela, le réseau routier qui est dans un état de délabrement avancé, l’un des plus chaotiques du continent : le décor est planté. C’est scandaleux !

* Que faisons-nous de notre très beau soleil tropical, nos pluies équatoriales qui arrosent nos terres et les rendent fertiles voire cultivables, nos forêts à gibiers, nos étangs et nos fleuves poissonneux, ainsi que de nos cultures ?

* Qu’avons-nous à importer de quoi nous nourrir ou nous vêtir, si ce n’est la culture de la paresse dans le sens propre du terme ?

* Devrons-nous toujours attendre qu’on nous oblige à continuer de faire ce qui est bien pour nous et nos enfants ?

En réalité, les gabonais ne peuvent qu’en vouloir à eux-mêmes. Dieu nous a tout donné ! Personne ne (re)construira le Gabon, si ce n’est le gabonais lui même.

Chers compatriotes, la cherté de la vie actuelle est un phénomène mondial et reste comme une sorte d’avertissement pour les Africains en général et pour les gabonais en particulier, de savoir prendre en main leur propre destinée, tout en prenant le soin de mettre fin au suivisme et au « larbinisme ».

De nos jours, face à cette crise alimentaire, rien ne prouve que les gabonais souffrent plus que les habitants des autres pays. Bien que « comparaison n’est pas raison », ici en France, chaque jour il y a de nouvelles tarifications. Mais, au lieu de perdre le temps à accuser les dirigeants, à pleurnicher, les citoyens préfèrent redoubler de vigilance, d’ardeur dans le travail et s’organisent en conséquence. Ne pas vouloir du pouvoir en place est un fait ; travailler pour faire face à un phénomène mondial en est un autre.

Nombreux sont les gabonais qui en veulent à nos dirigeants et se plaignent de leur manière de conduire le pays... Ils ont tout à fait raison. La question qui reste posée, est de savoir ce que nous faisons aussi pour qu’il y ait un véritable CHANGEMENT ? « Devrons-nous toujours attendre de voir le fantôme dans la chambre à coucher avant de fermer les portes et fenêtres » ?

En tout cas, pour que les choses changent et évoluent ; il faut que nous nous métamorphosions, que nous changions de mentalité, nous gabonais... Envoyer des gens casser des feux tricolores de circulation, des lampadaires ou faire des graffitis sur des murs d’édifices publics pour appeler ça ensuite faire une « grève », et pour crier famine juste après, c’est créer un autre problème. S’il y a des gens à craindre, ce sont ceux qui se cachent derrière ce genre de manifestations, pour en faire un tremplin voire un fonds de commerce politique.

Quant à nos dirigeants, s’ils ne répondent pas à nos attentes, attendons-les dans les urnes, sabotons leurs meetings (ne pas y aller), n’achètons rien dans les magasins leur appartenant ... Il est grand temps pour nous, d’ouvrir largement nos yeux ! Autrement, nous en subirons les conséquences.

Le monde est en guerre ! Il y a crise, à cet effet, il faut que nos gouvernants prennent conscience de la nécessité d’exploiter nos propres ressources, au détriment de l’importation !

Malheureusement, depuis la nuit des temps, le Gabon somnole et le gabonais dort profondément, dans un état comateux...

Augmenter les salaires ou baisser les prix des produits n’est que résoudre le problème à moitié. Le pire est à venir si nous ne cherchons pas d’autres alternatives. Dieu seul sait ce que certains fonctionnaires feront de cette augmentation. Surtout que les gérants de bars et de salons de coiffures ainsi que les syro libanais font d’eux, leurs meilleurs clients.

Que dira-t-on aussi de la mode des téléphones portables et l’argent qui s’envole dans l’achat des unités pour régler les futilités en longueur de journée ?

Pour terminer, de toutes les façons, j’aurais mieux compris ces grèves incessantes au gabon, si les revendications portaient sur l’exploitation de nos propres ressources, comme par exemple l’opacité qui entoure la signature des contrats d’exploitation du fer de Belinga et du pétrole de l’Ogooué Maritime, et dont les bénéfices ne profitent qu’à une infime minorité proche du régime gabonais.

Hélas, ainsi va le Gabon, le pays de la diversion, la distraction, la manipulation et de la désinformation. Ces hommes au pouvoir ne disent ils pas eux même : « Le pays est géré...! »

Il ne nous reste plus qu’à espérer qu’aucun pouvoir ne dure mille ans et que le règne des incompétents à la tête de notre pays prendra fin très bientôt.

Pour le grand combat patriotique.

Pour l’alternance démocratique.

Pour l’avenir radieux du Gabon ...

La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Que Dieu bénisse le Gabon et veille sur tous ses habitants.

Source: Journal Chrétien.

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Que se passe- t-il à Wall Street  

Selon le Financial Times [1], la semaine qui vient de passer peut-être considérée comme une phase de convulsions du système capitalisme mondial (une des étapes du cycle de Minsky [2]) avec une perte de confiance profonde dans le système financier suite à l'explosion de la bulle crédit et à son impact sur le capital des organismes financiers. Les pertes engendrées par la crise immobilière américaine s'aggravent et se propagent très rapidement à d'autres segments du marché hypothécaire à priori de meilleure qualité que le « subprime » comme le Alt-A [3]. Cette crise est probablement le reflet d'une évolution brutale qui vise à normaliser les déséquilibres actuels: effets de levier, déficit US, prix des actifs qui sont à l'origine de la bulle de crédit. Mr Eyeghé au lieu d'augmenter le budget de l'état il est necessaire d'observer les regles de prudence et non de naviguer à vue, vu la faible croissance annoncée. C'est à ce titre que le proverbe gabonais dit si tu as vu un okoumé à distance, va jusqu'au pied pour l'examiner.

En tout cas, en moins de deux semaines, le système financier américain aura été complètement bouleversé dévasté. Avec la nationalisation des deux agences du crédit hypothécaires américain (Fannie Mae et Freedie Mac), la dette publique américaine avoisine désormais 80% du PIB [1]. La mise en sourdine de la politique de mutualisation des pertes sera de très courte durée (une journée) mais provoquera la faillite de la banque d'investissement Lehmans Brothers [4]. Celle-ci sera suivie d'un virage à 180° avec la prise de contrôle de 80% du capital du premier assureur privé mondial AIG afin de lui fournir 85 milliards de $. On en est à 1500+1800= 3300 milliards $ d'actifs qui passent sous la tutelle du trésor [5]! Le drame écossais engendré par la fusion forcée entre le premier prêteur hypothécaire britannique HBOS (Halifax Bank of Scotland) et la Loyds afin d'éviter un nouvel épisode à la Northern-Rock passera presque inaperçu [6]. La semaine se finit par un chèque potentiel de 700 milliards de $ des contribuables américains afin de racheter les actifs empoisonnés aux banques américaines et ainsi d'enrayer la chute des dominos de Wall Street. « Bienvenue dans l'Union des républiques socialistes d'Amérique" est le constat sévère de l'économiste Nouriel Roubini, ancien responsable au Trésor sous Bill Clinton sur la gestion de la crise (les nationalisations d'Hugo Chavez font effectivement un peu amateur) [7]. Néanmoins, on retiendra qu'il vaut mieux poser un risque systémique en spéculant sur les marchés financiers des sommes gigantesques avec la pension des autres que de spéculer sur le marché immobilier car il n'est pas question de sauver les foyers américains piégés par ces crédits pourris et qui sont la racine de cette crise...
[8]

Mr Eyeghé au lieu d'augmenter le budget de l'état il ferait mieux d' observer la prudence et non de naviguer à vue, vu la faible croissance annoncée. C'est à ce titre que le proverbe gabonais dit si tu as vu un okoumé à distance, va jusqu'au pied pour l'examiner.

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Le déficit du leadership  

Le Gabon est l'un des rares pays Africains qui n'a pas connu de guerre civile depuis son indépendance. le pays est riche en ressource naturelle, avec une population d' à peine 1400 000 habitants. Mais malgré son PNB quatre fois plus élevé que les autres pays sub-saharien. Le Gabon demeure économiquement faible et dépendant, et cela s'explique par la longévité du grand Calife, la versatilité des leaders Gabonais, la pratique de la politique de l'enveloppe et le manque de courage de certains leaders que ce soit de la majorité ou de l'opposition.

Les 40 de suprématie du grand Calife a été marqué par les discours captieux , habile et enjôleur en décalage avec la réalité gabonaise, des slogans de mode tels que '' la Rénovation'', " la réfondation" "pacte nationale de solidarité '' étaient justes des paroles sucrées. Le fossé restant grand entre les dires et les actions.

Alors que le Gabon baignait dans la richesse de l'or noir dans les années 70 avec un budget ahurissant, aucun investissement sérieux avaient été faits . Le Gabon aurait pu se hisser au rangs des grandes nations africaines à cette époque.

Entre 1985 et 1987 en plein ère du monopartisme le pays va traverser une crise économique sans précédente avec la baisse concomitante du cours du pétrole et du taux de change du dollar qui fit chuter les recettes budgétaires de l’Etat de 58%.

Plusieurs partis politiques verront le jour lors de la conférence nationale du 23 mars 1990 et disparations aussi rapidement qu'ils sont apparus. Au sortir de cette conférence Mr Casmir Oye Mba sera premier ministre. La composition même de ce gouvernement sera un frein pour son action.

Après les élections locales ( 1996 ) et municipales ( 1997 ), les leaders politiques d’opposition à l’instar de l’A.D.E.R.E et du R.D.P, se rapprochent du régime et prônent la collaboration comme stratégie de conquête du pouvoir.

Père Mba Abessolo, leader du HCR en 1993, à son tour va lancer en 1998 le concept de « démocratie conviviale » avant de rejoindre la majorité . Il s’agit pour lui de coopérer avec le pouvoir en gardant son indépendance. La vision de Mba Abessolo évolua vers une entrée dans la majorité présidentielle dites « majorité républicaine » au sortir des élections législatives (2001) et locales (2002), on assiste à son entrée dans le gouvernement. Mais que vaut une démocratie anesthésiée par une convivialité excessive ?



La majorité se retrouve conforter dans ses bases avec en son sein les principales forces politiques du pays ( P.D.G., R.P.G., A.D.E.R.E., P.S.G.). Mais le jeu démocratique s’en retrouve faussé.
Après le départ de Jacky , beaucoup d'espoirs vont naitre après le discours du chef de l'état a la nation, mais voila que le nouveau propriétaire de l'immeuble du 2 décembre , un ancien repris du système qui jusqu'ici a du mal convaincre. Des séries de scandales et de corruptions avaient eu sans être réprimés et rien ne s'est fait en dépit de ses nombreux rappels a l'ordre la corruptions.

Le Gabon est devenu un système de privilèges et personne ne veut remédier a ses intérêts pour ceux du peuple. La poliitique interfère dans tous les secteurs de la nation.

Dans un état de droit le gouvernement dirige et le parlement contrôle son action. Mais voila que Mr Nzouba refuse d'être cette tour de courage au sein de l'hémicycle gabonais avec sa bénédiction la constitution a été modifié plusieurs fois dans ce cas constitutionnel il est difficile d'échapper à la tyrannie. La majorité qui constitue le gros des troupes au parlement , n'exerce pas librement leurs droits démocratique car redoutant une possible dissolution de l'assemblée .
Saviez-vous combien gagne un député?

Le système cultive une politique d'aliénation comment s'explique le choix de certain maires qui n'ont pas une grande une grande gestion a la tête de nos administrations, le cas le plus probant celui de Mouila, Madame Maganga bien qu'ayant eu plus de délégués sera recalée par une alliance pédegiste.

Mamboundou sera le dernier à adopter le concept Nietzscheien "'qui combat trop le dragon devient dragon lui-même'' (Nietzsche),Maboundou est devenu de mois tranchant vis a vis de son rivaltraditionel se verra sanctionne par son electorat "populiste" lors des derniers elections locales. La politique au Gabon est une histoire de gros sous, il faut une nouvelle éthique et de nouvelle valeurs. Le peuple exprime ses faveurs mais les leaders n’accordent sa confiance ; l’Etat n’a que l’apparence et il est très difficile de définir une frontière entre majorité et l'opposition, il y a maintenant de nombreux souverains, jaloux les uns des autres. L’Etat est devenu en deux mot un guignon, un chacal. Les leaders ne se fient jamais aux peuples, à la base de leurs partis. Le leadership au Gabon est faites de crises et déchirures ethniques .Cette crise du Leadership entraine la désaffection du peuple pour la chose politique et le retard du Gabon. Les leaders se comportent comme des véritables gourous, alors que le Gabon cherche même un leader qui va le tirer le haut et vers l'avant et non le contraire. Le problème ne se situent pas au niveaux des messages que les messagers eux mêmes.

Alors, Il ne reste au peuple que de prendre encore leur chance en 2012, en choisissant peut être le moindre du pire, mais la politique du moindre mal a-t-elle déjà menée à autre chose qu’au pire même? L'avenir nous le dira.



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Qui sauvera l'Economie Gabonaise?  


Qui sauvera l'Economie Gabonaise?

Beaucoup d'entreprises gabonaises mettent les clés sous le paillasson ou sont en sessions de payements. Les personnes suivantes sont considérées comme les hommes de la situation.

Jean-Félix Mamalepot, le federaliste, né le 28 décembre 1940, ce Kota originaire du Haut-Ogooué a fait ses études supérieures en France. Il est diplômé du Centre d’études financières, économiques et bancaires (Cefeb) et de l’École supérieure des sciences commerciales appliquées de Paris. À partir de 1968, il fait ses premières armes à la Banque centrale des États de l’Afrique équatoriale et du Cameroun (BCEAEC) à Paris, puis au Cameroun et au Tchad. De retour à Libreville en 1970, il devient directeur général adjoint, puis DG de la BGD, fonction qu’il occupe jusqu’en 1990. Jean Félix Mamalepot, coopté le 21 juin 2007 dernier au poste de Haut-Commissaire à la présidence de la République, chargé de la mise en place de la zone franche de l'île de Mandji.

M. Mamalepot a été gouverneur de la BEAC pendant 17 ans. Il avait été relevé de ses fonctions lors de la huitième session de la Conférence des chefs d'Etat de la Communauté économique et monétaire des Etats de l'Afrique centrale (BEAC). Des divergences avec certains chefs d'Etats avaient précipité son éviction de cette institution.

Nze-Békalé , considéré comme l'un des plus grands économistes gabonais. Titulaire d’une licence en droit et en sciences politiques, il est également diplômé de l’École nationale des impôts de Clermont-Ferrand, en France. En 1972, il devient directeur général adjoint des Contributions directes et indirectes. Il commence sa carrière politique comme secrétaire d’État, puis ministre en charge des Petites et Moyennes Entreprises (PME), avant d’hériter du portefeuille de l’Industrie et de l’Artisanat, de 1984 à 1990. Directeur général pendant dix ans, il se voit successivement confier la gestion de l’Octra, de la CNSS et des Ciments du Gabon, avant de devenir président d’Air Gabon en juillet 2000. Il a échoué lamentablement dans les redressements des compagnies en voies de privatisation, tels que CFG, Air-Gabon.


Jerome Ngwa Békalé, le grand cerveau , il a les qualités d'un grand gestionnaire. Ancien ministre des Transports et de la Santé, le président-fondateur du Mouvement politique Soleil, lors de son passage à air Gabon il avait réussi à mettre un plan de sauvetage pour cette compagnie, mais malheureusement la volonté politique n'a pas suivi.

Marc Ondo Nsaa, L'académiste, professeur de formation n'a pas convaincu lors de son passage au ministère de l'enseignement supérieur.

Paul Tongui, le smurfeur. Mathématicien de formation, il a suivi une prépa math sup. avant d’obtenir un DEA de mathématiques à Clermont-Ferrand, en France. De retour à Libreville, il enseigne à l’université avant d’être nommé en 1983 directeur de l’Institut de l’économie et des finances. L'homme égale à lui même, malgré sa durée en charge de l'économie. Les Gabonais ne trouvent pas encore le bout du tunnel de la pauvreté.

Mgaganga MA moussavou, feu follet de la politique gabonaise, Il a fait des études d’administration économique et sociale et, en 1980, obtient un doctorat en relations économiques et financières internationales à l’université de Paris-I. En 1982, il devient conseiller au Fonds monétaire international, à Washington. si il a été bon à la planification cependant il n'a pas convaincu durant son passage à l'agriculture. Les produits camerounais inondent le marché.


Chambrier , professeur d'économie, brillant économiste, il a déçu durant son passage à la privatisation , ensuite il n'a pas assez d'autorité pour contrecarrer les caciques du système.

Paul Ndoumba , Homme de caractère , né le 29 octobre 1944 à Libreville, Doumba est diplômé de l’École supérieure de commerce et d’administration des entreprises (Escae) de Pau, le fameux ministre des audits cependant il semble aujourd'hui être rattrapé par le système.Les qualités de gestionnaire de cet ex-président de la Confédération patronale gabonaise et du Club des dirigeants de banques d’Afrique francophone sont reconnues par tous. En 1999, il est appelé au gouvernement comme ministre de l’Économie et des Finances. C’est l’époque où l’État frôle la cessation de paiements. Lui doit regagner la confiance des bailleurs de fonds. Mais la rigueur budgétaire imposée au gouvernement va lui valoir de sérieuses inimitiés.

Blaise Louembé , le player, nspecteur central du Trésor formé à Paris après avoir obtenu un Diplôme d’Etudes approfondies (DEA) en Monnaies, Finances et Banques à l’Université des Sciences sociales de Grenoble, dispose de nombreux atouts au moment où il entre au gouvernement. Son parcours à la Fonction publique est exemplaire puisqu’en août 1988, il fut Chef de Service des Douanes à la Direction de la Recette (Trésorerie Générale). En août 1990, il est nommé Directeur adjoint de la recette et 2 ans plus tard, il accède à la Direction de la Dépense en qualité de Directeur. En octobre 1993, il est coopté Inspecteur général à l’Inspection générale des missions diplomatiques et consulaires au ministère des Affaires étrangères.Il est l'organisateur des grands évènement à Libreville aux frais de l'argent des contribuables.

Henri Claude OYIMA, le jongleur, né le 4 décembre 1956 à Franceville, Oyima a bénéficié d’une formation résolument anglo-saxonne : Bachelor of Science in Administration et Master of Art in Development Banking, obtenus à l’université de Washington D.C. Il entre dans la vie active en 1982, au sein du staff new-yorkais de la Citibank. Un an plus tard, il rejoint la direction de la Citibank de Libreville, tout en complétant sa formation en Europe. à la tête d'une institution gabonaise importante; il n'arrive pas à protéger les intérêts des entreprises gabonaises.

Casmir Oye Mba, le doyen, brillant manager , l'un des ministre de Bongo le plus véridique, il a l'expérience des affaires. Malgré ses successives mandats comme premier ministre l'économie gabonais bat toujours de l'envol.

Il faut un homme qui prenne la mesure du problème , fasse preuve de pragmatisme et surtout de courage et ténacité. Un homme qui sache dire non aux pratiques du système mise en place par monsieur Bongo.Mais tous ses hommes n'ont pas dit leurs derniers mots ou joué leurs dernières cartes alors votez pour l'homme de la situation.



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Le look du mois  

Cette robe Myéné correspond à une idée très classique de la beauté.

Le style de cette robe appartient au groupe ethnique Myéné. Ce vêtement trouve son origine dans l'antiquité Myéné. Le style Myéné est évocateur et historique. Cette robe tombante, ample, jolie et en forme T est une mode qu'on retrouve au 19e siècle parmi la classe des travailleurs européens.
La coupe est faite à partir des coupes simples de bases avec des colories rouge et blanc.
Le rouge symbolise la vie , le blanc est le symbole des jumeaux et de la pureté. Cette robe traduit la philosophie idyllique de la tradition Myéné passée et présente, c'est l'essence même d'une féminité pure et embellie, une appropriation même du moderne pour la tradition.
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Les chaussures sont bien assorties avec la tenue.

Ce style prend essence au Gabon vers le milieu du 20e siècle sous l'influence de la révolution de l'okoumé , les missions chrétiennes et la colonisation. Tous ces facteurs du milieu du 20e siècle une idée de modernité du Gabon centrée autour de la femme évoluée, de la nostalgie mais aussi du conservatisme.La robe va parfaitement aux femmes de type ovale, aux estivantes très petites qui ont le buste long, la taille très marquée et peu de largeur d'épaules. En marquant la taille, ce genre de robe redonne des formes au corps dans son ensemble.


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Recettes du mois: Charlie Chaplin terrine de Sanglier  

Après l'oreiller à la belle aurore je vous offre une nouvelle découverte dans la section Haute Gastronomie Gabonaise, cette fois-ci je vous propose : Charlie Chaplin terrine de sanglier et un caldero merou version pêcheurs popo. Essayez vous verrez que c'est bon.....





Ingrédients (pour 12 personnes) :

- 2 kg de sanglier dans les bas morceaux;
- 1/2 à 1 kg de lard de poitrine selon que la viande est plus ou moins grasse
- 1/2 kg de chair à saucisse
- 300 g de foie de sanglier ou de porc
- une crépine de porc ou des bardes de lard fines
- 2 oeufs
- 1 boîte de poivre vert
- 1 grosse poignée de mie de pain trempée dans du lait
- sel, poivre, épices

Pour la marinade, selon l'inspiration et la disponibilité :

- 3/4 l de vin blanc sec et fruité
- 1/4 l de vinaigre
- oignon ou échalote, ail
- sel et poivre en grains
- thym, laurier, genièvre, cumin
- un peu de coriandre écrasée
- un soupçon de gingembre, si l'on veut
- quatre épices


Préparation :

Faire une marinade cuite corsée. Couper la viande et le lard en morceaux de taille à passer dans le hachoir. Faire mariner deux jours la viande et le lard au frais.

Hacher la viande avec la grosse grille, sauf quelques morceaux que l'on coupe au couteau en languettes pour faire plus joli. Hacher le foie et le lard très fin et les écraser au pilon.
Mélanger et travailler le tout en mouillant un peu avec la marinade filtrée, parce que ça va se dessécher à la cuisson, en ajoutant le poivre vert écrasé, les oeœufs entiers battus et la mie de pain trempée dans le lait et essorée, pour raffermir.

Goûter pour ajuster le sel et les épices, plus un verre d'armagnac ou de rhum si l'on veut.

Foncer la terrine avec la crépine ou les bardes de lard, remplir en tassant bien, replier la crépine ou couvrir d'une barde, et sceller la terrine avec de la colle de farine (facultatif).

Mettre à four thermostat 6 (180°C) au bain-marie dans la lèchefrites pendant 2 heures 1/2 à 3 heures selon la taille de la terrine, en remettant de l'eau dans la lèchefrites lorsque nécessaire.

Laisser refroidir, attendre 24 h, ouvrir, dégraisser, découper en tranches à l'intérieur de la terrine, écarter les tranches (la viande réduit en cuisant), et napper de gelée tiède et prête à prendre.

Servir avec du pain, des cornichons, et du vin rouge.

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Caldero d' Iguwintchongo version pêcheurs popo  

Le caldero d'igwititchongo version pêcheurs popo. Iguwintchongo est le nom du mérou noir. Le merou noir mesure en moyenne 35 centimètres, et peut atteindre 1,50 metres et un poids de 50 kg pour les plus gros spécimens la chair du mérou noir est excellente et se consomme généralement en grillades et en brochettes.
Cliquez sur read more pour voir la recette .
Préparation : 1 h
Cuisson : variable

Ingrédients (pour 6 à 8 personnes) :
- 1 mérou ,
- 2 rougets grondins, 2 rascasses
- 2 têtes d'ail
- du persil
- 2 oeufs
- 1 verre d'huile d'olive, ou d;huile de palme
- deux ou trois croutes de pain frit
- 1 boite de purée de tomate ou 4 tomates bien mûres
- 2 litres d'eau environ (suffisamment pour que le poisson puisse être recouvert)
NB : D'abord nettoyer le poisson, et le mettre dans une passoire avec du gros sel.

Préparation :

Dans une grande poêle, mettre une partie de l'huile d'olive à chauffer. Y mettre à revenir une tête d'ail finement hachée. Avant que celui-ci ne brunisse, y ajouter les croutes de pain mixées, sans cesser de remuer, puis rajouter le persil haché et en dernier lieu, ainsi que la purée de tomate (ou les tomates fraîches concassées).
Quand ce mélange prend de la couleur,verser l'eau, le sel, le poivre. Laisser mijoter pendant 20 minutes environ. Selon la grosseur des poissons, les mettre dans ce bouillon. Laisser cuire autant que nécessaire.

Mixer la 2e tête d'ail, y rajouter les deux jaunes d'œuf, puis monter un aïoli avec le reste d'huile.
Egouter les poissons et servir avec l'aïoli.

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