LE CNC : Réguateur ou bourreau  

Selon le CNC cette publication s'est également rendue coupable d'un comportement outrageant en traitant le ministre des Affaires étrangères «d'hédoniste»

Le journal satirique Le Scribouillard a été interdit de paraître pour un mois pour avoir affublé le Premier ministre, Jean Eyéghé Ndong, du sobriquet de «renard argenté».

Le CNC a estimé qu'il s'agissait de «cas de récidive et d'insubordination», au regard des avertissements lancés deux semaines plus tôt. Le président de l’institution a notamment mis en garde les «éditeurs de presse écrite qui se complairaient dans l'injure, l'insinuation malveillante, la calomnie, le mensonge et la déformation des faits ainsi que le non-respect de ses décisions».

Réunis en session ordinaire le 16 octobre au siège de l’institution à Libreville, les membres du CNC avaient abordé les problèmes d’éthiques et de déontologie, la régularisation des organes de presse ainsi que les moyens de juguler l’instrumentalisation de la presse par les acteurs politiques.

Le président du CNC, François Engongah Owono, s’était alors «indigné devant de graves dérapages observé ces derniers temps dans la presse privée» et avait déploré «l’usage de sobriquets tendancieux et autres patronymes visant à déformer l’identité des personnalités et de porter atteinte à leur dignité et à leur honorabilité».

Le CNC avait interdit à compter de ce jour l’utilisation des sobriquets tels que «OBO»(Omar Bongo Ondimba), «le boss»(couramment utilisé par les ministres eux-mêmes pour désigner le chef de l'Etat), «demi Dieu»(utilisé pour nommer Ali Bongo), etc.

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