Est-ce que les jeunes sont bien préparés à utiliser la technologie?  

Depuis quelque temps, la technologie prend de plus en plus d'espace partout dans le monde; tant à la maison qu’au travail. Elle remplace les humains dans certains travaux rendus trop dangereux pour eux. Elle trouve aussi sa place dans les divertissements et dans l’éducation. D'ailleurs, elle occupe une très grande place dans cette dernière catégorie. De nombreuses écoles primaires possèdent un local informatique où les jeunes peuvent passer du temps quand ils restent pendant l’heure du dîner. Aussi, dans certaines écoles il y a quelques ordinateurs dans les classes qui sont mis à la disposition des élèves. De plus, lors d'un de ses exposés, M. Patrick Giroux nous a mentionné que « dans certaines écoles les élèves n’ont pas de crayon et de papier pour écrire mais un Ipad pour remplacer ses instruments de travail. Les élèves n’avaient plus de manuels, les livres étaient transférés sur le Ipad même. » Donc, après avoir entendu ceci, je me suis demandée si les enseignants préparaient assez bien les élèves aux technologies informatiques. Je sais par expérience que les élèves ont que très peu de période informatique par semaine, même parfois ils n’en ont pas. Est-ce assez de nos jours que de consacrer qu’une infime partie de notre temps aux technologies informatiques? À cette question je réponds que non. Plusieurs jeunes possèdent énormément de connaissances sur les technologies parfois même plus que l’enseignant même. Vu que la technologie prend de plus en plus de place de nos jours, nous devrions accorder plus d’importance aux connaissances que les jeunes ont sur le sujet et bien les préparer à manipuler et à utiliser cette technologie. Donc il faudrait, selon moi, instaurer plus d’une période d’informatique par semaine et guider les élèves dans cet univers qu’est Internet. Cet essai sera constitué de trois parties, la première examinera ce que les enseignants font afin de préparer les élèves à la technologie de l'avenir, la deuxième partie traitera de la connaissance avancée des jeunes face à la technologie et la troisième sera consacrée au temps alloué à la technologie en classe.


En premier lieu, les professionnels que sont les enseignants ont-ils assez d’outils en main pour préparer les jeunes aux technologies futures? Selon moi, le réponse est non. C'est-à-dire que, personnellement, je crois qu'il arrive que les enseignants eux-mêmes ne possèdent pas tous les bagages nécessaires en ce qui concerne ce domaine. Alors, comment bien préparer les élèves à utiliser correctement les technologies tandis que même le corps professoral ont de la difficulté à les saisir. Tout d’abord, nous devrions peut-être prendre le temps de nous mettre à jour sur la technologie informatique. Si je prends exemple sur ma classe en ce moment même, personne n'a le même niveau de connaissance informatique. Certains sont de petits génies tandis que d’autres ont encore de la difficulté à faire une simple présentatique. Donc, il serait peut-être préférable de mettre tout le monde à un niveau convenable pour bien expliquer les technologies informatiques et la façon légale et correcte de l'utiliser. Grâce à mon cours d'initiation aux technologies éducatives, j’ai appris ce qu’est véritablement le plagiat. N'est-ce pas étonnant que ce n'est qu'au cours de ma deuxième année universitaire qu'un tel concept m'est expliqué de façon claire et sans équivoque? Dans ce sens, il n’est pas étonnant que plusieurs jeunes utilisent le « copier coller » sans savoir ce qu’ils sont réellement en train de faire. Il serait important d'expliquer aux élèves la bonne manière d'exploiter les informations qu'ils trouvent, d’indiquer leurs sources, etc... Si les jeunes étaient mieux informés il y aurait beaucoup moins de risque de plagiat. Je trouve qu’en tant que futurs professionnels de l’enseignement nous devrions apprendre aux élèves dès leur plus jeune âge comment bien se servir d’Internet. Celui-ci est une mine d’or d’informations mais il est très facile de se laisser prendre et d’utiliser des informations trouvées sur le net en oubliant de mettre leurs sources. Il est certain qu’il est plutôt compliqué de définir l’importance d’indiquer des sources à de jeunes enfants, mais une enseignante pourrait le faire en organisant une activité sur l'importance de ce sujet et les grandes répercussions encourues si les sources sont omises lors d'un travail. On doit leur démontrer que dès qu’ils vont chercher une information sur Internet, ils doivent tout de suite mettre la source afin de pouvoir prouver la provenance de leur information. Aussi, il serait bien d'enseigner aux élèves comment reconnaître un site fiable pour que ceux-ci puissent cibler et utiliser des renseignements justes. Mais il est certain que pour apprendre aux élèves cette façon de procéder il faudrait que nous, enseignantes, soyons au courant de toutes ces choses. Personnellement je ne suis pas certaine de savoir exactement comment reconnaître un site fiable. Bref, si nous voulons bien préparer nos élèves aux technologies, il faudrait que nous nous mettions à jour nous aussi en se renseignant un peu mieux sur les différents domaines comme le plagiat et les sites qui sont fiables ou pas.


En deuxième lieu, les connaissances des élèves sur les technologies sont très vastes. Les enfants de nos jours ont accès de plus en plus jeunes aux technologies qui nous entourent. Ils baignent dedans depuis leur tendre enfance; il est donc très facile pour eux de s’adapter plus rapidement aux technologies que nous. Je vais prendre un exemple concret; j’ai acquis mon premier ordinateur à l’âge de 16 ans alors que mon petit cousin a reçu le sien dès l’âge de 5 ans. Comme vous pouvez le constater, il a reçu le sien beaucoup plus tôt que moi. Étant donné qu’il a commencé plus jeune à apprivoiser l’ordinateur, il est plus habile et débrouillard que moi face à cette technologie. À cet âge-là, les enfants sont de vraies petites éponges, ils apprennent très vite surtout en ce qui à trait de près ou de loin à la technologie. On pourrait facilement croire que les enfants sont attirés par la technologie. Ils veulent toujours en savoir plus et être les premiers au courant des nouveaux gadgets électroniques qui viennent de sortir. Ils veulent aussi être à la fine pointe de la technologie, soit avec leur cellulaire, leur ordinateur, leur jeu vidéo ou leur lecteur Mp3. Pour en revenir à l’exemple de mon petit cousin, il est certain son bagage d'information est plus vaste que le mien à son âge, vu le temps qu'il a déjà consacré à son nouveau compagnon de travail. Il aura la capacité de faire des manipulations sur son ordinateur que moi j'ignorais encore il y a de cela quelque temps, il deviendra de plus en plus autonome, il apprendra à se débrouiller seul et à trouver des solutions puisque ses parents ne s'y connaissent pas autant que lui en ce qui concerne les technologies nouvelles. Je me demande si nous, futurs enseignants, nous avons assez de connaissances pour en apprendre encore à ces jeunes, qui sont de nos jours si habitués à utiliser de façon régulière et parfois quotidienne les technologies. Peut-être devrons-nous nous résigner à un apprentissage mutuel, partageant nos connaissances, mais acceptant également d'apprendre des informations de nos étudiants. Pendant le cours d'initiation aux technologies éducatives de M. Patrick Giroux, nous avons eu à lire le texte suivant « Thème 3 – L'apprenant comme participant à la construction de contenu ». Ce texte traitait justement d’une enseignante qui avait créé un compte sur le réseau social Twitter pour son cours. Ses étudiants lui montraient certaines fonctions pour correspondre que cette dernière ignorait complètement. L’enseignante a émis plusieurs commentaires à ce sujet et je trouvais intéressant de vous les faire partager. Voici ce qu’elle a dit :

« C'est une vraie richesse de pouvoir dire : « apprenons ensemble, apprenez-moi ». Certains de mes élèves très curieux ont exploré certaines applications de Twitter qui me sont encore inconnues. Ils m'ont montré, expliqué. La transmission du savoir doit-il être uniquement vertical (du haut de la hiérarchie vers le bas) ? Lorsque j'ai présenté le projet Twitter à cette classe, je leur ai expliqué qu'il s'agissait bien d'une expérimentation d'un usage d'un web-média. Une expérimentation que nous allions mener ensemble, que ça impliquait des réussites, des échecs, des tâtonnements. Ils savent être suivis via @laderniereannee (c'est le nom de la page Twitter de l'enseignante) et par bon nombre de « spécialistes » des TICE. Ils ont «tweeté» (publié du contenu sur Twitter) lors de mon atelier des rencontres TICE académiques à ma demande pour être observés par mes auditeurs. Ils m'ont demandé le lendemain mes impressions sur cet atelier. »

Je trouve cela très intéressant parce que cela prouve que même si nous sommes des professionnels de l’enseignement et que nous nous devons de connaitre plusieurs domaines, il demeure impossible de tout savoir et qu’il est important de faire comprendre à nos élèves qu’ils peuvent eux aussi nous apprendre des choses sur les technologies qui nous entourent. En somme, il peut être intéressant de permettre aux élèves d'échanger avec nous sur divers sujets, que ce soit en ce qui concerne les technologies informatiques, mais également sur plusieurs autres points.


En troisième lieu, le temps consacré aux cours d’informatiques dans les écoles n’est pas suffisant. De par mon expérience personnelle, lors de mon stage, ma classe n`avait qu’une période d’informatique par semaine, et encore! Il arrivait parfois que certaines semaines, cette période était complètement ignorée. Je ne dis pas qu’il faut mettre un nombre de période fixe par semaine pour l’informatique, mais plutôt revoir la manière de gérer le temps consacré à cette matière. Il faut aussi noter que chaque élève qui arrive dans une école est susceptible de ne pas posséder la même base en informatique. Il serait bien qu’en début d’année l’enseignante demande à chaque élève comment il se débrouille avec un ordinateur. L’enseignante pourrait ainsi noter le niveau de connaissance de ses élèves sur ce sujet et ainsi pendant le laboratoire jumeler les élèves plus faibles avec d’autres élèves ayant une base plus approfondit dans ce domaine. Comme cela, durant les cours d’informatiques, chaque élève pourrait s’entraider pour arriver sensiblement au même niveau. Ou l’enseignante pourrait reprendre tout à zéro avec les élèves sur leur base en informatique. Comme cela, elle s’assure que chaque élève à la même base que ses compagnons. De plus, toujours durant mon stage, il y avait plusieurs ordinateurs dans la classe qui ne servaient pas beaucoup. Ils étaient utilisés seulement pour l’activité privilège pendant laquelle les enfants allaient sur un site web éducatif. Il serait peut-être bien d'inclure les ordinateurs dans les activités et leçons journalières, pour ainsi apprivoiser l'utilisation de cet outil. J’ai également remarqué que les élèves avaient de la difficulté à faire une simple recherche sur Google, mais qu'ils ne semblaient éprouver aucun problème lorsqu'il était question d'utiliser des jeux ou autres programmes récréatifs. Je trouve donc regrettable cet ordre des priorité par rapport à l'utilisation d'un ordinateur. Il ne semble qu'être associé aux divertissements, et non pas à l'exploitation de sources et d'informations. Bref, je viens à me demander si le temps consacré au laboratoire informatique devrait être aussi important que le temps consacré au français et aux mathématiques, ou du moins considérablement augmenté par rapport à ce qu'on lui accorde déjà.


Pour conclure, les enseignants préparent aussi bien qu'ils le peuvent les élèves à faire face à leur futur. Mais, je crois que les connaissances du personnel enseignant sur le sujet n'est pas toujours au niveau, ou développées. Les enseignants devraient avoir plus de cours qui leur expliqueraient clairement comment bien guider les élèves dans l’univers d’Internet et des différentes technologies informatiques. Comme je l’ai expliqué un peu plus tôt dans mon essai, les jeunes enfants apprennent très vite et on désormais une connaissance globalement plus développée que nous, à leur âge mais ignore les bases, règles de savoir faire inhérents à l'utilisation d'un tel outil. Il est donc très important de leur montrer les bases dans le but d’améliorer leur savoir pour qu’ils deviennent plus habiles et autonomes face au monde des technologies. Aussi, il ne faut pas mettre les jeunes qui ont moins de connaissances que les autres à l’écart, il faut les intégrer. Comme mentionné au peu plus haut, le temps consacré aux technologies en classe est minime ce qui est contradictoire et paradoxale avec le fait que la technologie ne cesse d’évoluer tous les jours et sont utilisé de plus en plus fréquemment dans tous ce qui nous entourent. Nous, enseignants, devons améliorer nos connaissances et notre compréhension du sujet pour être capable de bien communiquer et d’être en mesure d’intéresser les élèves. Par contre, l’enseignant peut contrôler ce qui se passe à l'intérieur de sa classe, mais il ne peut pas interférer dans la vie familiale. Cela peut donc causer problème, si des parents ne veulent pas que leur enfant est accès à la technologie à la maison. Il reste donc à savoir jusqu'à quel point la société de nos jours est présentement réceptive à l'implantation de nouvelles technologies dans la vie de tous les jours. Faudra-t-il attendre encore quelques générations pour être véritablement capable de constater un changement global par rapport à l'intégration des technologies nouvelles dans les classes, tout comme à la maison?

Source: Vanessa http://pedagotic.uqac.ca

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