Afrique
mère
me voici nostalgique
la nuit est mûre
aux obsèques du soleil
défunt
une moitié de mes souffrances
se fait ténèbres
je n’ai pas oublié l’age
des nuits capricieuses
les regards de mon regard
au miroir de tendres rêves
effondrés
l’hymne du tam-tam sur les ondes
profanes
devenu message orphelin
et crispé aux coudes de l’espoir
déraillé
hélas
des hommes ont tenté de couper
mon nombril
pour me séparer de toi
mère
et notre dialogue
depuis le premier matin
de ma vie
est toujours troublé par des parasites.

Moundjegou Edgard Magang-ma-Mbuju Wisi









Afrique mère
me voici nostalgique
surpris par les premiers chants
du coqet jaloux de ma dernière nuit
creusé dans la pierre des totems
je les ai pliés parmi mes bagages
tous nos adieux hier éparssur le couvercle des saisonssur la croûte des continents
sur la cendre des âges de mon
âge d’initié
les battements de mon cœurà l’instant
solennel
tombent en cataractes par-dessus
l’épaule de ma révolte-en-bras
de chemise
partir et aimer une terre pillée
partir et oublier la transedes mouchoirs
à la ronde des brises matinales
partir et enjamber avec regret
un rythme de tam-tammoi esclave d’hier
moi cible d’aujourd’hui
moi homme libre de demain
j’attends avant de te quitter
encore
mère ce qui n’a pas été l’aube humide baignée
des rosées de la liberté
MAYANG-MA-MBUJU-WISI
Extrait du livre :Me voici nostalgique IIAnthologie de la litterature gabonaiseMinistère de l’Éducation Nationale, Libreville
© Léonce Michel OGANDAGA






Afrique mère
me voici nostalgique
surpris par les premiers chants
du coqet jaloux de ma dernière nuit
creusé dans la pierre des totems
je les ai pliés parmi mes bagages
tous nos adieux hier éparssur le couvercle des saisonssur la croûte des continents
sur la cendre des âges de mon
âge d’initié
les battements de mon cœurà l’instant
solennel
tombent en cataractes par-dessus
l’épaule de ma révolte-en-bras
de chemise
partir et aimer une terre pillée
partir et oublier la transedes mouchoirs
à la ronde des brises matinales
partir et enjamber avec regret
un rythme de tam-tammoi esclave d’hier
moi cible d’aujourd’hui
moi homme libre de demain
j’attends avant de te quitter
encore
mèrece qui n’a pas étél’aube humide baignée
des rosées de la liberté
MAYANG-MA-MBUJU-WISI
Extrait du livre :Me voici nostalgique IIAnthologie de la litterature gabonaiseMinistère de l’Éducation Nationale, Libreville
© Léonce Michel OGANDAGA

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