Eyeghé démissionne
Deux jours seulement après que le Bureau politique du PDG ait entériné la candidature à l’élection présidentielle du 30 août prochain d’Ali Bongo Ondimba, l’on a enregistré déjà et sans surprise pour certains, deux candidatures issues de cette formation fondée en 1968 par feu Bongo Ondimba.
Pour l’ancien Premier Ministre, il était question d’utiliser le « consensus » qui, selon lui, n’a pas été respecté.
« Il ne s’agit pas de la personne d’Ali Bongo », a précisé Jean Eyeghé Ndong recevant la presse à sa résidence d’Ozangué dans le 5ème arrondissement de Libreville avant de souligner qu’ « il s’agit de contester la procédure de consensus qui a été appliquée. Il n’y a pas eu consensus, mon positionnement en tant que candidat indépendant ne vise pas le camarade qui a été désigné. Je m’insurge contre la non application du consensus », a expliqué l’ex-chef du gouvernement.
AUTRES ARGUMENTS
« Si j’ai présenté ma candidature au PDG, c’était avec l’espoir d’être retenu », a-t-il revendiqué estimant que c’« était le cas pour tous les autres candidats à la candidature qui ont été éliminés ».
Le désormais ancien premier Ministre a promis de développer d’autres arguments dans les tous prochains jours.
Mais pour l’instant, M. Eyeghé Ndong a indiqué que sa candidature s’inscrit dans le cadre de « la justice véritable ».
« Bongo, a laissé beaucoup d’enfants et j’en fais partie. Si certains commencent à faire le tribalisme, s’ils provoquent le désordre ce n’est pas la faute à ceux qui ne le font pas et qui ne font que le déplorer et révoltent contre l’esprit tribaliste qui prévaut chez certains camarades », a –t-il poursuivi en arguant que le président disparu « que Dieu ait son âme ! », « va se retourner plusieurs fois dans sa tombe ».
En esquissant certaines grandes ligne de son projet de campagne, il a souligné que : « Nous devons récolter des richesses ainsi que des ressources financières et mettre en place des mécanismes qui permettent de les redistribuer de manière équitable à travers une offre de santé performante via la mise à disposition d’un habitat décent à l’ensemble de la population et une formation permettant aux enfants des familles défavorisées d’avoir les mêmes chances que les autres enfants afin d’être des ingénieurs, des professeurs, pilotes de ligne demain ». « C’est ça la justice sociale », a-t-il insisté.
DISPOSITIF DE PROTECTION SOCIALE
Reconnaissant que le président Bongo a redynamisé le système de protection sociale dans le pays, Jean Eyeghé Ndong, a, cependant regretté la gestion qui en a été faite.
« Nous sommes tellement enclin à mal gérer que nous avons tué nous- mêmes ce dispositif de protection sociale que le président à tout fait pour relancer dans notre pays et qui a amené, il y a encore quelques années, beaucoup de frères africains à venir regarder de près comment nous avons pu mettre en place de tels mécanismes. Malheureusement, du fait de notre mauvaise gestion, ce système de protection sociale se retrouve comme mort. Heureusement que le président Bongo a tenu absolument à mettre en place la Caisse d’assurance maladie qui, on l’espère, fonctionnera de manière performante dans les tous prochains mois ».
« Je demande aux uns et aux autres de ne pas faire comme nous avons fait dans le passé, c'est-à-dire mettre en mal le dispositif de justice sociale », a-t-il conclu.